Le quartier le plus huppé de Mostaganem vient d'être le théâtre de deux spectaculaires braquages. Cela s'est passé non loin de la maison de la culture, à seulement 500 mètres du siège de la wilaya. Dans ces nouveaux immeubles qui font face à la mer, plusieurs commerces ainsi qu'une agence de la BDL attirent une nombreuse clientèle qui se recrute souvent chez les professions libérales. Ce quartier abrite également les futurs sièges de BNP Paribas et de Société Générale, actuellement en pleine phase de construction et de réaménagement, ainsi que la gare routière et d'autres établissements privés. Le premier vol aura concerné une dame qui était venue faire ses courses au niveau d'une épicerie fine qui attire énormément de clients, en raison de la qualité très prisée des marchandises exposées. Nombreuses sont les femmes qui viennent y faire leurs courses en toute sécurité. Les braqueurs qui avaient certainement repéré leur cible, attendront calmement que cette dernière remonte dans sa voiture pour la menacer avec une arme blanche. Terrorisée, la jeune femme leur cèdera son véhicule de type Hyunday. La seconde victime aura été prise à partie dans le même secteur. Elle se fera délestée de sa voiture, une Renault Clio flambant neuve. Dans les deux cas, les agresseurs avaient bien préparé leur coup en s'attaquant à des femmes isolées. Ces évènements d'une rare gravité auront jeté l'émoi dans le quartier où la population ne s'attendait pas à ce genre d'agressions. Dans ce quartier à la fois chic et très animé, les rondes régulières de la police avaient jusque-là dissuadé les voleurs et autres bandits. Désormais, c'est tout le système de vigilance et de sécurité qui devra être adapté à la situation. Complètement excentré, le quartier dépendait maladroitement du commissariat du Derb, qui se trouve complètement englouti dans ce vieux quartier populaire. Les nombreuses initiatives pour réorganiser la répartition des sûretés urbaines intra muros auront lamentablement échoué face à l'incohérence des APC successives qui ont toujours refusé de céder à la sûreté nationale des locaux que cette dernière n'aura pas cessé de réclamer. Cet effort qui s'est traduit par la construction de sûretés au niveau de plusieurs communes rurales n'aura pas réussi à persuader les élus de Mostaganem. Il parait indispensable d'ouvrir au moins un commissariat de police à proximité de ce quartier qui abrite également la Cour de Mostaganem.