Pendant que des luttes intestines font rage au sein des APC, et ce entre les différentes formations politiques dans la wilaya de Tizi Ouzou les pouvoirs publics restent dans l'expectative. A défaut d'un cadre juridique devant parer à ce genre de situation dans les délais, l'obtention d'une majorité relative augure d'un blocage certain. En effet, sur les 67 localités que compte la wilaya, une vingtaine d'assemblées issues des élections du 29 novembre sont bloquées. Mais quel est le motif pour les vaincus à récuser l'installation des nouvelles équipes dirigeantes alors que les mandats sont à peine entamés ? Ces derniers refusent toute forme d'alliance et de compromis, constate-t-on. Pourtant, il n'y a pas eu encore un bilan ou un fait de gestion à remettre en cause. Si ce n'est pas l'ordre du jour qui est contesté, ils s'acharnent à faire avorter toutes les dispositions devant donner naissance à la nouvelle assemblée. A Larbaâ Nath Irathen, aux Ouacifs ou encore à Timizart, entre autres, les attentes des populations sont compromises. Ainsi, un coup dur est donné au développement. Le P/APC des Ouacifs, élu FFS, prend la population à témoin de ce qui prévaut dans sa localité. Il dénonce dans un communiqué l'attitude « irresponsable » des opposants qui torpillent toute initiative visant à former le groupe dirigeant. A Larbaâ Nath Irathen, la population est prise en otage. Ayant obtenu une majorité relative avec 23 points en plus au dernier scrutin, le RCD ne trouve pas de soutien pour diriger l'assemblée. Les autres élus, notamment du FFS, du FLN et une liste des indépendants refusent de monter une coalition avec le RCD. A Timizart, les formations FLN, RCD et RND ont rejeté en bloc l'exécutif proposé par le P/APC, contestant la composante. Les deux vice-présidents n'ont pas été acceptés. Un fait qui ne laisse pas le citoyen indifférent, qualifiant cette situation de « manque de respect pour ceux qui ont voté ». « Ils guettent les privilèges aux dépens des intérêts du citoyen », s'insurge-t-on. Il s'agit-là d'attitudes « politiquement incorrectes », car il est question pour les élus de gérer les affaires courantes au niveau local et à l'Etat d'amender les textes de loi pour y remédier.