Alors que les bus de l'entreprise publique de transport urbain, nouvellement créée, n'ont pas encore sillonné les routes et artères de la ville, ne voilà-t-il pas que des propriétaires de bus privés en viennent à montrer leur colère. Déjà très en retard par rapport aux prévisions de la relance de l'activité, que certains imputent aux lenteurs bureaucratiques, la mise en marche de cette entreprise maintes fois annoncée suscite déjà des inquiétudes chez des transporteurs privés qui ont fini, eux, par constituer un monopole et même un diktat qui ne dit pas son nom. Selon des sources proches de cette entité, « les responsables locaux et même centraux n'auraient pas dû souscrire à l'idée de création d'une entreprise publique de transport », parce que arguent-ils, « des faillites ont jalonné, ailleurs, le travail de ces entreprises publiques ». Pourtant, nul doute à Tiaret qu'avec un personnel qualifié et un prix préalablement fixé à 5 DA, soit 50% de moins que celui fixé par le privé, et une carte de transport qui s'élargit considérablement avec l'implant de plus de 5 000 logements au chef-lieu, le pari n'est point risqué. Bien plus avec une clientèle de plus en plus nombreuse à ramasser aux quatre coins d'une cité mégalopole mais surtout friande d'un service de qualité, la concurrence ne peut qu'être bénéfique.