Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou, a déclaré que des mesures urgentes seront prises pour pallier aux problèmes des ruptures des médicaments au niveau des hôpitaux, en marge de la présentation de la carte sanitaire qui s'est déroulée hier à l'école de formation médicale, à El Marsa. Interrogé sur le cas du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC), le ministre de la Santé a lié ces épisodes de rupture à la mauvaise gestion au niveau des structures. « Des mesures seront prises afin de mettre fin à cette situation. Des sanctions seront décidées et les responsables auront à répondre de cette situation », a-t-il déclaré. Pour lui, son département a mis à la disposition des établissements de santé publique les budgets nécessaires pour prendre en charge les maladies cancéreuses et les maladies orphelines. « 10 milliards de dinars ont été débloqués pour ces maladies. Il n'est pas normal que des médicaments viennent à manquer dans ces établissements », a-t-il répondu aux journalistes. Un budget qui rentre dans le cadre du programme anti-cancer prévu durant l'année 2007 et qui consacrait 20,5 milliards de dinars pour les médicaments, 30 milliards de dinars pour les équipements et 400 millions de dinars pour la formation. A noter que les malades du CPMC se plaignent depuis quelques mois de la rupture de leur traitement. « Les rendez-vous sont décalés et les nouveaux malades ne sont plus pris en charge », a-t-on appris. Une situation qui n'a pas manqué de déstabiliser les praticiens qui n'ont rien à offrir à leurs malades. Des lettres de protestation ont été pourtant adressées au premier responsable de l'établissement ainsi qu'au ministère de la Santé, en vain.