Avec le système de la contractualisation, les hôpitaux seront désormais payés sur la base d'actes réels et non sur des forfaits comme ce fut le cas auparavant, c'est du moins ce qu'a annoncé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Amar Tou, mercredi à partir de Paris, où il assistait à la Conférence internationale sur la couverture du risque maladie dans les pays en développement. Dans une déclaration faite en marge de la rencontre à l'APS, M. Tou a expliqué que «la Cnas contribuait à hauteur de 40% des charges globales des hôpitaux», et de rappeler que «l'Algérie applique depuis 1974 la couverture sanitaire universelle avec la mise en place de la médecine gratuite, même si c'est l'Etat en fin de compte qui assure le financement de cette couverture».Il a indiqué, dans le même sillage, qu'«avec l'accroissement de la demande en matière de santé, les impératifs de la bonne gouvernance et l'ouverture économique nous ont obligés à réfléchir sur la manière de gérer et de financer la couverture sanitaire dans le pays. Nous sommes en train de mettre de l'ordre dans nos méthodes de financement de cet acquis irréversible pour la population nationale».A noter que les parties concernées par la contractualisation ont déjà arrêté la nomenclature des actes médicaux. “Nous travaillons actuellement sur leur tarification”, a précisé M. Tou, indiquant que “le dossier de la contractualisation sera définitivement clos avec un accord entre divers intervenants comme les ministères de la Santé, des Finances et de la Solidarité nationale”.M. Tou a évoqué le problème que posent les personnes versées dans l'économie informelle et la nécessité pour eux de légaliser leurs activités économiques et de les déclarer afin de bénéficier de la couverture sanitaire et de contribuer en tant que citoyens à la fiscalité et aux finances publiques. “Les assurés sociaux n'auront plus à payer leurs actes médicaux puisqu'il suffit de présenter simplement leur carte d'affiliation à la caisse d'assurance sociale. Les chômeurs, les personnes démunies et vulnérables seront prises en charge, par le ministère de la Solidarité nationale”, a-t-il rappelé. En somme, concernant la problématique de la conférence internationale, M. Tou a rappelé que «la couverture sanitaire totale revêt une importance particulière à tous les pays” et que “les moyens de son financement est problématique pour tous».