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La ville se « bidonvillise »
Zemmouri, une commune meurtrie, à 12 km de Boumerdès
Publié dans El Watan le 15 - 01 - 2008

Une nouvelle équipe est élue pour gérer ses affaires et l'attente est relancée, mais sur un fond d'appréhensions. « Nous sommes habitués au cycle de promesses qui se renouvelle régulièrement tous les cinq ans depuis l'indépendance.
Et la déception est telle que nous avons perdu confiance », nous dit un habitant de la localité. A Zemmouri, terrorisme, incompétence, insouciance, séisme… ont tenu compagnie aux citoyens durant des années, leur rendant la vie difficile. Epicentre du séisme de mai 2003, la ville a été complètement dévastée. Réservoir où puisent les groupes terroristes depuis le début de la crise, la région est transformée en un endroit « infréquentable ». Bien que ces dernières années la situation sécuritaire s'est nettement améliorée, la commune a été gérée de loin par l'ex-P/APC, militant du RND, actuellement sénateur. « Il n'y avait pas de bureau de P/APC ici, les membres de l'exécutif résidaient à Boumerdès et si on devait les voir, il fallait les rencontrer dans la rue », témoignent les habitants. Ils reprochent à l'ancienne équipe d'avoir « abandonné la commune pour s'occuper de leurs petites affaires laissant le citoyen seul face à ses difficultés quotidiennes ». La preuve ? La non-reconstruction du siège de l'APC détruit par le séisme malgré le déblocage d'une enveloppe financière de 6,5 milliards de centimes dans le cadre du programme de la reconstruction. « C'est effectivement la seule commune où l'on n'a pas reconstruit ou réhabilité le siège de l'APC suite à cette catastrophe, et pourtant l'argent dormait depuis longtemps dans les caisses de la trésorerie », confirme l'actuel P/APC, Aïssa Adim, qui dit en faire une priorité. Il a installé son bureau, au même titre que ceux de tous les autres services de la commune, au centre culturel de la ville, qui n'a d'ailleurs pas servi pour sa vocation première, inhibée par le terrorisme. Il est tout de même paradoxal qu'elle soit à la fois l'épicentre du séisme et la dernière localité à avoir reconstruit son symbole premier : l'Hôtel de Ville. La nouvelle équipe aux commandes a beaucoup de travail à faire. Une énorme masse générée par l'abandon du pouvoir central de la population d'une manière générale et celui des responsables locaux pour leurs concitoyens qui, en les élisant, ont placé en eux une certaine confiance afin qu'ils s'occupent de la gestion de la cité. L'actuel P/APC, qui a eu à gérer la collectivité par le passé, élu sur la liste FLN le 29 novembre dernier, se dit « conscient de l'urgence des tâches qui l'attendent ». « Nous avons hérité d'une situation catastrophique : projets à l'arrêt, constructions illicites, squat des lieux publics, pratiques inadmissibles, fléaux sociaux divers, anarchie dans les différents services de l'APC… Tout cela est dû à la démission des responsables qui nous ont précédé aux postes de commande de l'assemblée », nous dit-il. Lorsque nous sommes allés le voir dans son bureau la passation de consignes n'était pas encore établie entre lui et l'ex-P/APC qui avait remplacé B. Dramchini, élu sénateur. « Il m'a été difficile de faire admettre aux travailleurs qu'ils doivent être à l'heure pour le travail. J'ai tout de suite instauré un système de pointage parce que j'ai constaté que cela ne pouvait pas continuer ainsi indéfiniment. Les choses commencent à rentrer dans l'ordre et les gens ont vite compris qu'il ne s'agit là que du minimum », dit-il. Répondant à notre question relative à la situation sociale, économique de sa commune, il nous dira qu'elle n'est pas reluisante. Il insiste surtout sur la « bidonvillisation » du chef-lieu de la commune. « Il y a de nombreux cas d'habitants qui ont obtenu des logements, les ont revendus et ont élu domicile dans des bidonvilles. Nous avons émis pas moins d'une trentaine de mises en demeure et nous entreprendrons toutes les actions légales pour venir à bout de ce problème. Les trottoirs sont occupés, des commerces sont érigés sur ces espaces publics, des décharges jonchent toute la ville. C'est l'anarchie totale. Nous avons lancé une opération d'entretien et d'assainissement des abords de la plage qui va s'étendre à d'autres secteurs et quartiers », nous dit le P/APC. « Habitués à certaines pratiques, de nombreux citoyens viennent me voir pour leur délivrer des autorisations de construire des baraques dans des espaces publics pour des commerces », ajoute-t-il. Des baraques érigées à cet effet sont légion à Zemmouri. Mais sur quelle disposition légale s'appuie-t-on pour émettre des documents pareils ? Le premier responsable de la ville avoue ne pas avoir de réponse car « il est clair qu'on le faisait sans se soucier de la loi ni du bien-être des citoyens, encore moins de la propriété publique ». L'alternative, le P/APC la trouve, au moins pour l'immédiat, dans le programme des 100 locaux pour les jeunes chômeurs. « Une soixantaine de locaux sont déjà prêts. Cela nous permettra d'offrir des possibilités de s'arracher au chômage à quelques jeunes au moins. » Le premier responsable de la commune tire la sonnette d'alarme sur la situation au site de chalets Draâ Dalis qui se bidonvillise lui aussi. Ici, les constructions illicites poussent comme des champignons. « Nous avons recensé près de 70 cas », précise M. Adim. Pour illustrer la gravité de la situation, il nous dit que ses services ont convoqué un citoyen qui a entrepris la construction d'un garage, en ville, sur la base d'une attestation l'autorisant à le faire. « La réglementation est claire : ou l'on a un permis de construire, ou l'on ne l'a pas », tranche-t-il. Cela dit, tous les sinistrés recensés dans la catégorie rouge ont été relogés à Zemmouri grâce à un programme achevé dans les délais. Suite à la catastrophe, la commune avait bénéficié de 1200 chalets, des unités qui ont fortement contribué à la résorption de l'habitat précaire mais aussi au règlement de beaucoup de cas sociaux.

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