La campagne de dératisation, lancée dernièrement par les services communaux de désinfection, achoppe face à l'envahissement des rats qui trouvent dans les détritus et autres immondices un lieu de prédilection à leur prolifération. Entre le 1er janvier et le 31 décembre de l'année écoulée, les services hospitaliers ont enregistré une trentaine de cas de morsure par les rats. Les jeunes, notamment les enfants, sont les victimes tout désignées de ces bêtes nocifs. L'on indexe les décharges « publiques surveillées » et « sauvages » qui sont les principaux vecteurs des rats qui prolifèrent à vue d'œil. Le bureau d'hygiène communal, en collaboration avec les services vétérinaires de la wilaya d'Oran, ont mis sur pied un « plan d'attaque » à l'effet de juguler cette menace sur la santé du citoyen. La campagne de dératisation, lancée dernièrement par les services communaux de désinfection, achoppe face à l'envahissement des rats qui trouvent dans les détritus et autres immondices un lieu de prédilection à leur prolifération. En dépit des opérations de dératisation, la persistance des rongeurs ne semble pas s'estomper. Les marchés de la ville tiennent la palme pour le manque de civisme affiché par les commerçants et les vendeurs de légumes en particulier, peu enclins à observer un minimum de règles d'hygiène. Un simple petit tour dans les différents marchés, qui se comptent d'ailleurs sur les bouts des doigts, est significatif à plus d'un titre. Les déchets sont carrément jetés à même le sol, créant ainsi des espaces constitués de saletés. La terre, rendue visqueuse par l'amoncellement de ces détritus, provoque instantanément une véritable cohue de rongeurs nuisibles à la santé et une configuration inavouée au cadre environnemental. Eaux stagnantes De nombreux immeubles, dont les caves demeurent inondées à longueur d'années, constituent un foyer de germes par excellence et un vecteur approprié pour la multiplication des rats. Les eaux stagnantes à l'intérieur des caves posent constamment le problème de leur évacuation. Ainsi, les caves de 9 000 immeubles sont inondées de façon pérenne, favorisant la prolifération des rats qui agissent en « maîtres incontestés » des lieux. Au niveau de la cité des 1 377 logements (USTO), les habitants regardent à deux fois avant de se décider à sortir. « Plusieurs de nos enfants ont été victimes des morsures des rats qui n'hésitent pas à attaquer même les personnes adultes », affirment des parents inquiets. Selon un responsable local, une vaste campagne de dératisation sera lancée incessamment au niveau des cités de la proche périphérie d'Oran, des zones d'habitations urbaines nouvelles (ZHUN), des quartiers du centre-ville, des structures à caractère social, comme les secteurs sanitaires ou les entreprises, et les marchés. Concernant ce point, beaucoup de citoyens pensent que les commerçants gagneraient à protéger le cadre de vie en évacuant, par exemple, leurs déchets dans des sacs poubelles. Car, sans un concours coordonné et une sensibilisation responsable, les rongeurs continueront à proliférer avec des répercussions qui peuvent s'avérer insurmontables.