La campagne de dératisation, lancée dernièrement par les services communaux de désinfection, bute devant la multiplication des rats et le peu d'empressement des services compétents et de certains commerçants. Les rongeurs qui trouvent dans les détritus et autres immondices un lieu de prédilection à leur prolifération, indisposent les riverains causant des désagréments parmi la population. En dépit des opérations de dératisation, la persistance des rongeurs ne semble pas s'estomper. Les marchés de la ville détiennent la palme pour le manque de civisme quand on sait l'indifférence affichée par les commerçants et les vendeurs de légumes en particulier, peu enclins à observer un minimum de règles d'hygiène. Un simple petit tour aux différents marchés qui se comptent d'ailleurs sur le bout des doigts, est significatif à plus d'un titre. Les déchets sont carrément jetés à même le sol créant ainsi des espaces constitués de saletés. La terre, rendue visqueuse par l'amoncellement de ces détritus, provoque instantanément une véritable cohue de rongeurs nuisibles à la santé et une configuration inavouée au cadre environnemental. De nombreux immeubles dont les caves demeurent inondées à longueur d'années, ne facilitent aucunement la tâche des services de la municipalité, et constituent, de ce fait, un foyer de germes par excellence et un vecteur approprié pour la multiplication de ces bêtes nocives. Les eaux stagnantes à l'intérieur des caves posent constamment le problème de leur évacuation. Il va sans dire que les différents services de voirie qui disposent pourtant d'une bonne audience auprès de l'APC, semblent se complaire dans l'attentisme en mettant dos à dos les services d'hygiène communaux et l'OPGI d'Oran. Cette dernière, en effet, n'est plus responsable de la gestion des cités dont les locataires ont acquis leur logement dans le cadre de la cession des biens de l'Etat. Dans cet ordre d'idées, nous apprenons que les caves de plus de 900 immeubles sont inondées de façon pérenne ajoutant à la prolifération des rats qui agissent en « maîtres incontestés » des lieux dès la nuit tombée. Au niveau de la cité des 1500 logements (USTO), les habitants regardent à deux fois avant de se décider à sortir faire leurs courses à la tombée de la nuit. « Plusieurs de nos enfants ont été victimes des rats qui n'hésitent pas à attaquer même les personnes adultes qui osent s'aventurer dans les couloirs sombres des immeubles », affirment des parents inquiets. Selon un responsable local, une vaste campagne de dératisation sera lancée incessamment au niveau des cités de la proche périphérie d'Oran, les zones d'habitations urbaines nouvelles (ZHUN), des quartiers du centre ville, des structures à caractère social comme les secteurs sanitaires ou les entreprises et les marchés. Concernant ce point, beaucoup de citoyens pensent que les commerçants gagneraient à protéger le cadre de vie en évacuant, par exemple, leurs déchets dans des sacs poubelles. Car, sans un concours coordonné et une sensibilisation responsable, les rongeurs continueront à proliférer avec des complications qui peuvent s'avérer insurmontables.