La visite d'un expert de l'Unesco (un architecte spécialisé dans la restauration), fin 2004 et l'intérêt que celle-ci a fait naître chez les élus de la commune ont suscité beaucoup d'espoirs parmi les habitants des vieux quartiers. L'intérêt accordé par l'institution onusienne est davantage motivé par tout l'attrait architectural du pourtour de la citadelle. Les mosquées de Sidi El Khider et de Sidi Soufi, le fort de Bordj Moussa, le parvis de Sidi Soufi, Bab El Fouka (l'un des accès de l'ancienne cité hammadite),... sont les atouts environnants qui donnent tout l'éclat civilisationnel à la citadelle. Mais la démarche de l'Unesco n'a malheureusement pas été suivie d'effet. Somme toute, cela se comprend, en dehors d'une véritable politique de sauvegarde des centres historiques (ksour, médinas, casbahs,...). Des instruments à vocation pluridisciplinaire en la matière (tel le Comedor exclusivement chargé de la restauration de La Casbah d'Alger dans les années 1970) sont autant nécessaires qu'urgents. En plus de la mission de restauration des vieux sites, de la résorption du précaire, la tâche englobera aussi la préservation de l'homogénéité par un autre type de constructions que par l'incompatibilité de certains commerces ou autres activités et le souci de la réanimation des lieux par une vie culturelle et administrative. Le vieux quartier de Bab El Louz a tous les atouts pour devenir un site vivant et attractif au même titre que les Casbahs d'Alger et de Constantine. Le Quartier latin à Paris, les Medinas de Tunis et de Sousse, le vieux Derb de Casablanca doivent nous inspirer. De jeunes habitants de Bab El Louz ont tenté de réanimer les lieux en organisant durant le mois de Ramadhan des soirées chaâbies sous les saules de la place de Sidi Soufi, rappelant un autre type d'animation ravivant les lieux, les kermesses d'antan. Mais cela reste bien maigre devant les sérieuses attentes.