Depuis que le 14 mars a été décrété Journée nationale des handicapés en 1981, la politique nationale a effectué un bond dans le traitement de cette catégorie sociale. Plus que jamais, cette question attire aujourd'hui les projecteurs et mobilise les moyens pour une prise en charge effective. Sous le thème « L'intégration socioprofessionnelle des enfants handicapés », le CNFPH de Constantine a abrité les 21 et 22 novembre un séminaire international qui a permis aux spécialistes de confronter leurs expériences et d'avancer grâce au débat en posant de nouveaux jalons dans les domaines de la réflexion et de la pratique. Avant de céder le micro aux conférenciers, les organisateurs ont présenté un film documentaire réalisé autour d'un jeune handicapé intégré au sein même du centre. Une expérience qui semble donner de bons résultats selon ses initiateurs qui font part également d'une autre tentative effectuée cette année avec trois handicapés au niveau du lycée Khadidja. En plénière, le programme était très riche et rehaussé par la participation de professeurs venus de France. Une quinzaine de conférences ont été données durant la première journée allant de l'exposé de la problématique jusqu'aux expériences relatant le parcours de sujets déficients. C'est le cas pour deux formatrices du centre de Constantine qui ont présenté un travail novateur dans le cadre d'un projet intitulé GTP et qui a permis d'insérer un handicapé mental en lui donnant des responsabilités professionnelles. L'occasion a permis également au Dr Jean-Marie Heydt, directeur général adjoint à l'ESTES de Strasbourg, de présenter une image du travail effectué en Europe en matière d'insertion des handicapés et de rappeler que légiférer, qui est une responsabilité de l'Etat, est un instrument indispensable pour la création des conditions d'intégration. Christian Sarrallié venu de l'université Paris-Nanterre a abordé, quant à lui, les questions et problèmes de l'intégration scolaire en donnant des éléments pour la conception et la mise en place d'une démarche d'intégration. D'autres travaux de valeur remarquable n'ont pas manqué de susciter l'intérêt de l'assistance et provoquer des débats enrichissants. Des débats qui se sont prolongés à travers les ateliers ouverts pendant la deuxième journée sur des sujets différents qui ont trait à l'insertion.
