Décidée il y a quelques jours, la grève nationale des élèves de terminale n'aura pas lieu ce samedi. Du moins à Alger. La décision a été prise hier par les délégués des lycéens de la capitale, à l'issue de leur assemblée générale organisée au siège national de l'UNEA, à Alger. Mais ce n'est pas la fin de la protestation. Les représentants des élèves, une vingtaine, ont décidé au bout d'une réunion marathon, qui aura duré toute une journée, de fixer un ultimatum au ministère de l'Education nationale pour répondre à leurs doléances à travers des mesures concrètes. « Nous avons décidé de reprendre les cours à partir d'aujourd'hui. Nous allons attendre jusqu'au 2 février ; si aucune mesure favorable n'est proposée, la grève reprendra », déclare Hakim, délégué du lycée des Frères Hamia de Kouba. La condition sine qua non est toujours l'allégement des programmes pédagogiques et, pourquoi pas, la suppression des chapitres du troisième trimestre. Cependant, la décision finale revient aux élèves. S'ils estiment qu'il faut poursuivre la grève, nous respecterons leur décision », explique notre interlocuteur. En tout cas, les délégués ont rédigé une plateforme de revendications à soumettre à la tutelle dans laquelle ils exigent l'ouverture d'un dialogue en vue de résoudre définitivement la crise et tranquilliser les futurs bacheliers. Quelle sera la réponse du ministère ? Va-t-il calmer les esprits en donnant une réponse favorable aux revendications des lycéens, sachant que la protestation s'est poursuivie hier ? En effet, avec moins de mobilisation, des élèves de plusieurs lycées de la capitale ont séché encore les cours hier. Ils se sont rassemblés à l'intérieur de leurs établissements. Leur colère ne se dissipe toujours pas, et les menaces du ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, de sanctionner tout élève n'ayant pas rejoint les bancs des classes n'a pas eu l'effet escompté. Selon eux, « la sanction qui pèse sur les élèves qui subissent la surcharge des programmes actuels est plus grave que les menaces du ministre ». Pour rappel, le ministre de l'Education avait tenté de rassurer les lycéens en affirmant que « seuls les programmes réalisés seront pris en compte ». La tutelle avait également, selon lui, installé « des commissions chargées du suivi de l'application des programmes scolaires au niveau des lycées, des wilayas et une autre au niveau national ». Mais les mesures ont été rejetées par les élèves en exigeant la définition au préalable d'une liste des cours à réaliser avant la reprise des cours. Les lycéens vont-ils respecter la décision prise par leurs délégués et reprendre les cours aujourd'hui ?