Action n Les promesses du ministre de l'Education nationale concernant les épreuves du baccalauréat et les appels lancés par les associations des parents d'élèves n'ont pas calmé les esprits. Boubekeur Benbouzid a, rappelons-le, affirmé, avant-hier, que les examens du bac ne concerneront que les cours dispensés durant l'année scolaire, appelant ainsi les élèves à reprendre les cours. Si les menaces du même responsable relatives à l'exclusion définitive des protestataires ont dissuadé les élèves de certains établissements, d'autres, en revanche, refusent de se plier et semblent déterminés à poursuivre leur mouvement de grève. Hier encore, les lycéens de la capitale ont organisé une assemblée générale au siège de l'Union nationale des jeunes algériens (UNJA) et ont donné un dernier ultimatum aux responsables du secteur jusqu'au 2 février prochain afin de prendre en charge leurs revendications, notamment celle relative à l'allégement des programmes. Une plateforme de revendications a été rédigée par les lycéens, appelant le ministère de tutelle à l'ouverture d'un dialogue pour régler le problème de manière définitive. Ainsi, les élèves ont décidé de reprendre les cours à partir de samedi prochain, tout en menaçant de revenir à la charge le 2 février si leurs doléances ne sont pas prises en considération. Les élèves présents hier à l'assemblée générale ont, toutefois, affirmé que leur décision de reprendre les cours n'avait aucun lien avec les menaces du ministre, mais qu'ils voulaient seulement donner une semaine de réflexion aux responsables afin de se «se pencher sérieusement sur le problème». La protestation pourrait s'élargir à d'autres élèves des classes de première et de deuxième années secondaires, selon certains délégués. Quant au «grand débrayage» prévu pour le 2 février, les lycéens évoquent un éventuel rassemblement devant le siège du ministère de l'Education nationale alors que d'autres avancent déjà l'éventualité de boycotter les examens du deuxième trimestre. Il est à signaler que les policiers ont tenté, hier, de convaincre les élèves à rejoindre les bancs des lycées. Le ramassage de ces élèves a été fait dans des bus de l'Etusa, portant le slogan «SOS Police». Les délégués d'élèves ont porté aide aux éléments de l'ordre afin de convaincre leurs collègues de rejoindre les lycées. Mais cette manière n'a pas calmé les esprits, puisque les lycéens «chassés» de la voie publique se sont rassemblés à l'intérieur des lycées, refusant de rejoindre les classes. Si les délégués ont affirmé leur détermination à convaincre leurs collègues à «geler» le mouvement de protestation durant une semaine, rien ne semble confirmer leur capacité à maîtriser la situation au vu de la grande anarchie caractérisant la colère dans les lycées.