Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, s'est dit, jeudi dernier à Annaba, outré par la situation sociale et économique du pays qu'il a qualifiée de déplorable et alarmante qui n'incite guère à l'optimisme. Il a appelé, à ce propos, la société à réagir pour changer l'ordre établi en faveur d'une amélioration des conditions socioéconomiques du pays. Dans ce sillage, M. Touati a stigmatisé le programme présidentiel d'un million de logements qu'il a qualifié à juste titre d'utopique. A propos de la lutte contre le chômage, il a critiqué la politique d'investissement qui est axée, selon lui, sur les hydrocarbures seulement au profit des étrangers, marginalisant de fait les opérateurs nationaux dont il plaide leur réhabilitation. S'agissant de la protestation des lycéens, M. Touati a estimé que la prise en charge de ce problème nécessite une large concertation dans laquelle seront associés tous les intervenants dans ce secteur, notamment les enseignants et les parents d'élèves. Les commissions auxquelles a été confiée l'étude des doléances des lycéens ne peuvent en aucun cas apporter des solutions idoines sans cette concertation, a-t-il prévenu. Dans la foulée, le président du FNA, qui a animé une conférence régionale ayant regroupé ses militants de l'est du pays, a laissé entendre indirectement qu'il n'est pas contre la révision de la Constitution à condition que ce projet soit soumis à un large débat national.