Sous le slogan « le sport pour combattre la toxicomanie », l'association « Promotion de la Ville de Saïda » a organisé un tournoi de football qui a regroupé 16 équipes représentant différents quartiers de la ville. Privilégiant le dialogue et soucieuse des préoccupations de la frange juvénile, l'association a fait appel aux jeunes pour s'exprimer librement et exposer leurs problèmes au centre des loisirs scientifiques. La parole a été donnée aux participants. Ainsi, un jeune sportif fera remarquer que « la discipline sportive des arts martiaux est complètement marginalisée. La direction de la Jeunesse et des Sports est loin et même très loin, l'on ne s'occupe que du football et du hand ball. » Dans le domaine des arts, un comédien amateur dira : « Saïda recèle d'importantes potentialités dans l'art dramatique, mais les troupes locales sont exclues et l'on ne fait appel qu'à des troupes théâtrales des autres villes qui, pourtant, reviennent plus cher ». Un responsable d'une association pour l'emploi et la formation a été on ne peut plus clair ; « il n'y a ni dialogue, ni contact. Les responsables ne répondent même pas aux demandes des citoyens ». Dans le même sillage, un jeune citera le cas du « quartier populaire et populeux de Boukhors, avec ses 33 000 habitants, soit le quart de la population du chef-lieu de wilaya, où les infrastructures culturelles et sportives sont très insuffisantes et peu fournies en matériel ». De nombreuses récompenses et trois coupes ont été décernées aux équipes et aux joueurs qui se sont distingués lors de ce tournoi par leur prestance, leur sens de l'organisation ou tout simplement par leur fair-play.