L'Entreprise nationale de l'or (Enor) a procédé hier dans la mine d'Amesmessa, dans le Hoggar, à la coulée du premier lingot d'or de ce projet, qui a nécessité un investissement de 47 millions de dollars. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a assisté à cette opération, qui va permettre à l'Enor d'augmenter progressivement sa production d'or pour atteindre 3 tonnes par an, a-t-on appris auprès de l'Enor, qui exploite ce projet en partenariat avec Gold Mines of Algeria (GMA), des opérateurs australiens. M. Khelil a également visité, selon l'APS qui a rapporté l'information, les infrastructures réalisées par l'Enor pour répondre aux besoins en eau de la mine d'Amesmessa et celle de Tirek, située à 60 km d'Amesmessa. L'entrée en production de ces deux mines a permis la création dans la wilaya de Tamanrasset de près de 600 emplois directs et plus d'un millier d'emplois indirects, selon la même source. A rappeler que Doug Perkins, PDG de GMA, avait, dans un entretien accordé il y a quelques mois à l'agence Reuters, estimé que les efforts d'exploration effectués au cours de ces dernières années dans ce gisement d'or ont donné des résultats « très prometteurs pour l'Algérie ». L'opérateur australien est détenteur avec Sonatrach de la joint-venture Enor, d'une licence d'exploration et de développement du bloc en question. Doug Perkins, qui n'a pas été avare de détails sur ce projet où son entreprise détient 52% du capital, a affirmé qu'il s'agit là « probablement du plus grand gisement d'or en Afrique en dehors du Congo ». Selon les estimations de l'opérateur australien, le gisement pourrait produire entre 200 000 et 300 000 onces d'or par an dans les 3 à 5 années à venir. La production attendue du gisement d'Amesmessa au sud de l'Algérie est estimée à environ 8000 onces par mois, ce qui permettra d'atteindre un total de production de 100 000 onces par an, toujours d'après les prévisions de l'associé de Sonatrach. D'autres travaux exploratoires en cours sur les périmètres aurifères les plus prometteurs devraient permettre de doubler ou même de tripler la production dans les quelques années à venir. Au prix actuel de l'or sur les bourses mondiales, qui cumulent autour de plus de 600 dollars l'once, le développement d'autres gisements dans la région est nettement envisageable à court terme, estime le patron de GMA.