La seconde étape du programme d'éradication de l'habitat précaire du site de Bardo sera lancée prochainement, apprend-on auprès du chef de daïra de Constantine. Une opération de recensement et de vérification de l'identité des familles, qui seront évacuées vers la nouvelle ville Ali Mendjeli, a été entamée depuis quelques jours. De folles rumeurs circulent actuellement dans le quartier, faisant état de l'arrivée de plusieurs indus occupants, ayant la ferme intention de compter parmi les recensés. Le procédé est simple : il suffit de payer quelques millions pour louer, ou même acheter une bâtisse délabrée, pour se retrouver ensuite sur la liste des bénéficiaires. On apprend même qu'une enquête est menée par les services de police, en collaboration avec ceux de la daïra et de la commune de Constantine, pour débusquer les « faussaires ». Pour rappel, l'opération de relogement des familles, habitant les quartiers situés entre la rue Rahmani Achour et la rive ouest du Rhummel, annoncée par le wali au mois de mai dernier, devra toucher théoriquement plus de 1 400 familles. Plus de 600 familles ont déjà pris la route de la nouvelle ville Ali Mendjeli, le 13 janvier, lors d'une campagne, menée sous haute surveillance. Si aucun incident majeur n'est survenu, la délocalisation des familles, après les vacances scolaires, a fait couler beaucoup d'encre. La seconde étape, dont la date officielle sera fixée par le wali, devra cibler plus de 500 familles, habitant toute l'étendue située en face du lieudit Aïn Asker, et composé en majorité d'habitations précaires. Néanmoins, le principal souci des autorités, à l'heure actuelle, est d'éviter les erreurs commises lors de la première phase, où trop de brèches ont été exploitées par certains opportunistes. La seule inconnue de toute cette campagne reste le cas des propriétaires, dont le sort n'a pas été encore tranché, en attendant qu'ils soient fixés sur les modalités d'indemnisation, qui sont toujours contestées par les concernés.