Hier matin, les habitants du groupement des 122 logements situés à Akid Lotfi ont observé un sit-in de protestation devant le siège de Bati-Or. Le chapelet des revendications, appuyé par une centaine de protestataires, soulève la situation de précarité dans laquelle vivent des dizaines de familles. Les protestataires qui menacent de recourir à la justice s'élèvent contre « le laxisme et l'immobilisme de la société Bati-Or ». Selon les habitants, le promoteur immobilier n'aurait pas rempli convenablement les clauses contenues dans le cahier des charges. A titre illustratif, les protestataires, qui se sont acquittés de toutes leurs charges, s'interrogent sur le bien fondé de leurs revendications qui n'ont jamais été satisfaites. Il s'agit essentiellement de l'inexistence des compteurs de courant électrique, dont l'installation prévue depuis des mois bute sur des considérations connues des seuls responsables de Bati-Or. « Nous nous sommes pourtant acquittés de nos droits et nous attendons toujours de voir la lumière jaillir dans nos bâtiments », affirment les habitants. Le recours au piratage de l'électricité est un leitmotiv qui revient dans la bouche des protestataires. « Eu égard à cette fâcheuse situation, nous risquons fort bien de nous brancher sur les poteaux électriques. C'est à ce prix là que nous pouvons espérer avoir de la lumière dans nos logements », indiquent-ils. Et pour corser le tout, les mêmes habitants mécontents soulèvent aussi le problème des VRD inachevés depuis 2005. Selon les habitants, l'autre handicap, et non des moindres, concerne l'alimentation en eau potable (AEP). « Nos enfants sont impatients d'entendre le borborygme du précieux liquide dans les robinets. Peine perdue puisque nous utilisons nos moyens, notre temps et notre argent au service de l'eau que nous charrions tous les jours », affirment-ils encore, dépités. Selon eux, le problème aurait pu trouver sa solution dans l'installation des compteurs à eau. Mais là aussi, le promoteur Bati-Or et les services de l'Algérienne des eaux sont considérés par les habitants comme « responsables de cette situation ». Et comme un problème n'arrive jamais seul, les habitants dénoncent avec vigueur les tergiversations des uns et des autres « dans l'achèvement des ouvrages abandonnés ».