Les chercheurs permanents sont en conclave au siège de l'Unité de développement de l'énergie solaire (UDES) de Bou Ismaïl (Tipaza) depuis lundi dernier, afin d'évoquer leurs difficultés et débattre d'une stratégie pour se faire entendre. Toujours méprisées, les propositions des chercheurs permanents se heurtent à l'entêtement des bureaucrates de leur tutelle qui rejettent toutes les propositions qui émanent de leur base pour non seulement améliorer les conditions de travail, mais également pour offrir aux chercheurs permanents des conditions de vie décentes, afin qu'ils puissent se consacrer entièrement à produire des travaux de recherches de meilleure qualité pour l'intérêt du pays. Le statut particulier, la grille des salaires et le régime indemnitaire des chercheurs permanents ont aussi fait l'objet d'un débat. Depuis l'an 2000, selon un intervenant, aucun centre de recherche n'a été réalisé. Il n'y a pas de volonté concrète pour réhabiliter les chercheurs permanents. Plus grave, l'Algérie n'a même pas une politique nationale de recherche scientifique, s'insurge un intervenant. Les gouvernements ont déstructuré la recherche scientifique. Ils ont réussi à créer un clivage entre l'enseignant universitaire et le chercheur permanent.