L'Unité de développement des équipements solaires (UDES) est installée désormais dans un magnifique site à Bou Ismaïl, wilaya de Tipaza. Les chercheurs, selon le directeur général de cet établissement qui dépend du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), sont satisfaits des lieux, constituant ainsi des conditions favorables à la recherche. La vocation de l'UDES, c'est la recherche et le développement alors que les équipements de l'énergie solaire continuent à être importés. Le seul corps en Algérie qui a pris conscience de l'importance de l'énergie solaire est celui de la Gendarmerie nationale, selon le premier responsable de l'UDES. Un programme d'installation des équipements de l'énergie solaire au niveau de l'ensemble des structures de ce corps de sécurité par l'UDES a été entamé. Avec un effectif de 70 personnes composé essentiellement de chercheurs, de techniciens et quelques gestionnaires administratifs, l'UDES compte s'impliquer d'une manière active dans le développement du pays. Selon les statistiques, on enregistre en Algérie 3700 h de soleil par an. C'est un gisement inépuisable qui demeure totalement inexploité. Après un ralentissement qui a duré le temps des années sanglantes du terrorisme, où nous avons enregistré la destruction du site de l'UDES qui se trouvait à Boumedfaâ (Aïn Defla) totalement ravagé par un incendie criminel, les contacts ont été renoués avec les partenaires allemands, espagnols et américains, dans le cadre du développement dans les recherches et les technologies. L'énergie solaire est très sous-estimée en Algérie, en dépit de son potentiel énergétique qui figure parmi le plus important dans le monde. C'est une énergie silencieuse, propre d'abord et ensuite économique. L'Etat algérien s'est doté des lois qui encouragent son utilisation et son développement dans le but de protéger l'environnement. L'expérience effectuée au Sud du pays a connu certes un succès, mais demeure très timide car le problème de l'énergie solaire doit être pris en charge d'une manière plus conséquente afin de faire non seulement des économies sur la facture de l'électricité mais également préserver la nature, d'autant plus que l'Algérie a ratifié les accords de Kyoto. L'UDES, qui espère rouvrir son unité de production implantée à l'est de la corniche du Chenoua (Tipaza), à El Hamdania, devra entamer les travaux de réfection et des aménagements des locaux qui se trouvent dans un état de dégradation avancé. Le coût des travaux est estimé à 50 millions de centimes.