Annoncée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la veille de l'élection présidentielle du 8 avril dernier, la mise en place de la Caisse de garantie des crédits à la petite et moyenne entreprises fait actuellement l'objet d'un blocage au niveau du ministère des Finances. C'est du moins ce que nous a signifié hier le président du Conseil national consultatif (CNC) pour la promotion des PME, M. Bensaci Zaïm. Animant une conférence de presse à l'hôtel Essafir, à Alger, le président du CNC a ainsi relevé que la nouvelle caisse de garantie des crédits à la PME attend toujours d'être officiellement opérationnelle, et ce, malgré la mise en vigueur de l'ensemble des textes législatifs devant régir son fonctionnement. Cet état de fait, a-t-il expliqué, est dû à « un blocage au niveau du ministère des Finances, qui n'a consenti jusque-là qu'une partie infime de l'enveloppe de 30 milliards de dinars, prévue par les pouvoirs publics en vue du lancement du nouveau dispositif de garantie des crédits à la PME ». La mise en place de ce dispositif, convient-il de rappeler, avait été annoncée par le président de la République lui-même au début de l'année en cours. Il s'agit ainsi de mettre rapidement sur pied une caisse de garantie des crédits à la PME pour une enveloppe de 30 milliards de dinars, consentie conjointement par le Trésor public à hauteur de 60%, et par les banques publiques à raison de 40%. Une fois opérationnelle, cette caisse aura pour rôle de favoriser l'accès aux crédits bancaires pour la création de PME, et ce en offrant des garanties en faveur des banques contre les risques d'insolvabilité. En parallèle à cette caisse, le nouveau dispositif prévoit également la mise en place d'un fonds de capital-risque, doté de 3,5 milliards de dinars, et destiné à assister les promoteurs de petite et moyenne entreprises à disposer des fonds propres nécessaires à l'investissement. A travers ces deux mécanismes de soutien, les pouvoirs publics comptent ainsi faciliter l'accès des investisseurs au financement bancaire, de sorte à amorcer le développement du secteur de la PME et parvenir à terme à assurer la création de quelque 100 000 petites et moyennes entreprises. Censé tenir lieu de moteur pour l'instauration d'une croissance réelle, porteuse de richesses et pourvoyeuse d'emplois, le segment de la PME demeure, en effet, le parent pauvre de l'économie nationale et nécessite, par conséquent, une réelle stratégie de développement. Dans cette optique, indiquera M. Bensaci, le Conseil national consultatif pour la promotion des PME vient de finaliser « son premier rapport », à travers lequel est dressé un état des lieux de ce secteur ainsi qu'un certain nombre de recommandations visant la promotion d'un tissu performant de petites et moyennes entreprises. Ce rapport, a-t-il affirmé, « sera soumis incessamment aux autorités compétentes afin que soient tracées les actions à entreprendre en faveur du développement du secteur de la PME. »