Le deuxième tour des élections du conseil du barreau d'Alger a été reporté pour jeudi prochain en raison d'anomalies constatées dans la confection des listes électorales. En effet, certains candidats ont découvert que leurs noms ne figuraient pas sur la liste électorale, de même qu'un décalage a été constaté entre les noms des candidats et les numéros qui leur ont été attribués. Le second tour devra révéler les noms des 29 membres du conseil de l'Ordre des avocats d'Alger, après que deux candidats (liste Sellini) ont déjà passé le cap du premier tour, à savoir le bâtonnier sortant, maître Sellini avec 1248 voix, en compagnie du maître Khiar avec 1240 voix. Au second tour, 5 listes électorales parrainées par maîtres Sellini, Bouchachi, Lakhlef, Chorfi et maître Ablaoui, en plus d'une vingtaine de candidats indépendants, se disputeront les 29 sièges à pourvoir. Jeudi dernier, à la cour d'Alger, maître Sellini a tenu à défendre son score au 1er tour, estimant que les critiques émises par ses adversaires « jettent le discrédit sur la corporation ». Maître Bourayou, même liste, a expliqué la victoire de maître Sellini par la faveur des jeunes avocats (stagiaires). « N'oubliez jamais ce qui a été fait ! La critique est facile », a tonné maître Bourayou à l'égard des candidats qui contestent les résultats du premier tour et jugent comme étant négatif le bilan du bâtonnier sortant. Pour maître Bourayou, « le système de défense ne peut se résumer aux élections, mais c'est un combat de tous les jours ». S'agissant de la loi régissant la profession d'avocat, maître Sellini a annoncé que l'Etat a pris l'engagement de concrétiser cette revendication portée par l'ensemble de la corporation. Il faut souligner que cette loi date de 1991, un contexte dans lequel la corporation ne comptait pas plus de 7000 avocats au niveau national, alors qu'ils sont actuellement à plus de 20 000. Pour maître Benbelkacem, candidat indépendant, cette loi est devenue « obsolète et archaïque ». Il suggère l'élaboration d'une nouvelle loi qui puisse répondre aux mutations de la profession d'avocat et correspondre aux standards internationaux. Maître Bourayou, de son côté, déplore les tentatives de la tutelle qui voudrait introduire le délit de défense et fonctionnariser la profession d'avocat. Selon certains candidats, la mouture de la nouvelle loi est déjà sur le bureau du ministre Tayeb Belaïz.