Dans la daïra de Larbaâ Nath Irathen, le bilan des soirées du Ramadhan est celui d'une totale absence d'animation culturelle, une léthargie due en partie au peu d'engouement dans la région pour l'activité associative mais surtout à l'absence d'une infrastructure à même de recevoir une manifestation culturelle. La cinémathèque Afrique, dont la large salle a eu ses heures de gloire en matière de cinéma et de chanson, est à l'arrêt depuis la fin des années 1980, et se trouve aujourd'hui dans un état de délabrement avancé, nécessitant une réfection totale. D'heureuses rumeurs parmi la population faisaient état de prochains travaux de réaménagement, dotés d'une enveloppe conséquente. Cependant, à y voir de plus près, on se rend compte que ce redémarrage est bloqué par un simple manque de volonté de la part des pouvoirs publics. Actuellement, la salle est louée par un privé qui se trouve, bien entendu, dans l'incapacité d'engager des travaux importants . Côté pouvoirs publics, on nous a fait état, en effet, d'une volonté de la part du ministère de la Culture et de la wilaya de Tizi Ouzou d'engager ces travaux retardés toutefois sous le prétexte que « la cinémathèque est gérée par un privé... ». Une situation bureaucratique qui présage de peu d'avenir pour cette infrastructure, tandis que Larbaâ Nath Irathen voit le phénomène de la délinquance prendre des proportions alarmantes chez les jeunes, livrés à la rue et à ses vices.