Une gare routière à Bouzeguène est impérative quand on constate l'énorme remue-ménage qui caractérise les différents points de chute des véhicules de transport public. A l'échelle de la daïra, on peut dénombrer plus de 2000 fourgons. Il faut ajouter à ces fourgons une centaine de taxis et une quarantaine de bus dont certains sont classés grand standing. Avec un parc routier d'une telle densité, il est très difficile de réguler la circulation, mais aussi le stationnement au niveau de la localité qui dispose de trois stations principales. Le secteur des transports a enregistré un nombre d'opérateurs, notamment des jeunes. Mais les communes ne sont pas dotées de sites adéquats pour accueillir un tel nombre de véhicules. A Bouzeguène, une grande anarchie s'est installée au niveau de toutes ces stations. Les chauffeurs se permettent de garer en seconde position sans se soucier des bouchons qu'ils provoquent. D'autres s'arrêtent en file de gauche pour déposer les voyageurs et se faire payer pendant qu'une file de véhicules particuliers attend derrière sans rien faire, au risque de provoquer une regrettable bagarre aux conséquences fâcheuses. La ville de Bouzeguène ne possède pas de trottoirs dignes de ce nom, ce qui complique les mouvements piétons. Les premières constructions réalisées durant les années 70 et 80 ont été suivies par les services de l'urbanisme et de la construction qui contrôlaient l'alignement réglementaire qui devrait se situer au-delà de 12 m de l'axe de la route. Aujourd'hui, toutes ces constructions se sont prolongées vers la chaussée, ne laissant pour le trottoir que le caniveau dallé. Ni les mises en demeures ni les arrêtés communaux n'ont rien pu faire pour arrêter cette soif d'espace et d'extension. Les piétons ont alors pris possession du bitume. Il faut parfois 20 mn pour traverser le chef-lieu dont le rayon n'excède pas 1 km. Le chef-lieu est devenu l'enfer pour les automobilistes. Lorsqu'il pleut, c'est le branle-bas de combat. Les devantures des magasins et des cafés sont entièrement bloquées des heures durant, mais les femmes, elles, sont en grande partie sous la pluie et s'engouffrent dans le premier fourgon venu. Les abribus réalisés, il y a quelques années par l'APC, ont été démolis par les propriétaires des parcelles adjacentes.