Des enseignants en informatique, qui exercent dans le cadre du pré-emploi à travers certains lycées dans la wilaya de Tizi Ouzou, réclament toujours la régularisation de leur situation. Outre le chômage, ces enseignants ont le sentiment d'être méprisés par la tutelle au niveau local. Aussi, ces derniers ne quittent-ils plus les locaux de la direction de l'Education. Une énième requête a été adressée au directeur de l'Education en vue de les recruter, mais aucune réponse n'a été donnée, ont-ils déploré. « Que ce soit lors des journées de réception ou les autres jours de la semaine, le directeur est toujours absent. Du moins, c'est ce qu'ils nous disent après 4 heures d'attente à la réception. De plus, notre cause a été plaidée à l'hémicycle de l'APN », fulmine Tarik, ancien contractuel au lycée de Mekla. Il faut rappeler que depuis la fin de leurs contrats, ces enseignants ont espéré leur maintien dans leurs postes de manière définitive, mais cela n'a pas été le cas. L'année dernière, ils étaient 25 à contester leurs remplacements. « Nous sommes aujourd'hui 35 signataires d'une pétition. Nous regrettons de voir notre capital expérience s'envoler. Ceux qui nous ont remplacés parmi les anciens professeurs ne sont même pas détenteurs d'un diplôme en informatique », disent-ils. Nos interlocuteurs évoquent une injustice dans le dispositif du préemploi. Selon M'hend, du lycée de Fréha, « les universitaires ont deux points supplémentaires que les diplômés des centres de formation. On capitalise une où deux années d'expérience, ensuite on se retrouve dehors pour laisser place aux autres contractuels dans le même cadre ». Cette catégorie d'enseignants continue à espérer une installation définitive en débloquant des postes budgétaires.