Constantine aura donc sa part dans le large mouvement de protestation, qui aura lieu les 24, 25 et 26 février. Ce moment de grand débrayage, qui permettra aux syndicats autonomes, à travers cette action commune, de prouver au-delà de leur solide ancrage dans les différents secteurs qu'ils représentent, l'unanimité sur un rejet qui a eu un écho contestataire retentissant lors d'une rencontre, regroupant hier pas moins de 12 syndicats autonomes. C'est dire que ce sont autant de sigles, dont les plus connus, le Snte, le Snapest, l'Unpef, et le Snapap, représentants de larges couches de travailleurs, qui viennent d'être rejoints par d'autres syndicats. Le communiqué, qui a ponctué ce regroupement, indique que les syndicats réunis à Constantine conviennent que leur objet premier reste celui d'imposer, aujourd'hui plus que jamais d'ailleurs, une nouvelle vision des luttes syndicales nationales. Aussi, exigent-ils une reconnaissance entière de leurs actions, qui s'inscrivent dans le combat mené pour la défense et le libre exercice de leurs droits légitimes. Dans le même sillage, ils déclarent qu'il est du devoir de l'Etat de considérer pleinement, et en tant que partenaire social, tous les syndicats autonomes, représentants réels des travailleurs algériens, notamment ceux issus des différents secteurs de la fonction publique. Les syndicats réunis disent être décidés à réussir cette grève, et se déclarent mobilisés, en assumant des choix stratégiques pour que toutes leurs revendications aboutissent. La nécessité d'une participation des syndicats s'impose lors de négociations avec les pouvoirs publics, surtout s'agissant de l'élaboration des statuts particuliers, de l'attribution des primes et bien sûr cette exigence portée haut, celle qui appelle à la révision de la nouvelle grille des salaires, objet d'une grande controverse.