Des dizaines de familles de la cité du 19 Mars 1962 (Bir Lahlou), située à Aïn Oulmène au sud du chef-lieu de la wilaya, vivent sur les rives de l'oued Zaârouria qui est devenu un réservoir de déversement des eaux usées. Les habitants du quartier, érigé au début des années 1980, déclarent vivre dans un état de dégradation avancée de leur environnement, ce qui n'a nullement inquiété les responsables. La cause principale de cette situation est la proximité de leurs habitations de l'oued Zaârouria. Le spectacle des canalisations éventrées du réseau d'AEP accentue cette vision cauchemardesque. Le réseau réalisé par l'APC reste à ciel ouvert depuis que la population a empêché l'achèvement des travaux. Les promesses de la municipalité de recouvrir le cours de l'oued restent sans suite, et la cité continue de vivre l'enfer, surtout depuis qu'un coin a été choisi par les habitants pour jeter les ordures ménagères, et que la cité n'est nullement concernée par le ramassage. Les monticules de détritus qui grossissent à vue d'œil sont le terrain de jeux de prédilection des enfants du quartier avec tous les dangers qui menacent leur santé. L'éclairage public dans cette cité parmi les plus importantes de la daïra de Aïn Oulmène fait aussi défaut : les câbles pirates sillonnent anarchiquement le ciel. Pour traverser l'oued, les habitants de la cité du 19 Mars érigent des ponts de fortune qui relient les deux rives. La population sollicite que les autorités se penchent un peu sur le sort de ce quartier qui s'est transformé en favela.