La réalisation de deux importantes voies à Haï El Badr est approuvée et recommandée à travers le plan d'occupation des sols dont une copie est disponible au siège de l'APC. Néanmoins, les secteurs concernés n'ont pas manifesté le moindre détail annonçant le lancement des travaux pour réaliser ces voies. D'après M. T., un urbaniste relevant d'un organisme public, la première voie figurant sur ce plan est une route interquartiers reliant Haï El Badr à Bachedjarah. La seconde est considérée comme une voie d'évitement. « En réalisant ces voies, la localité sera désengorgée et les usagers ne seront plus obligés de transiter par le centre de Haï El Badr recensé comme étant un point noir », a-t-il expliqué. Pour étayer ses déclarations, cet urbaniste a accepté de se déplacer pour nous montrer que la première voie a été certes réalisée. Mais elle a dû être entièrement détériorée après que l'entreprise du Métro d'Alger eut construit un ponceau qui enjambe la même voie. « Mais avec l'implantation des taudis du bidonville situé en contrebas de la station terminus du métro, la voie s'était dégradée pour ne devenir qu'un simple sentier », a-t-il précisé. Toutefois, pour des raisons inhérentes à l'intégration urbaine, toutes les réalisations à entreprendre sont soumises aux contraintes du POS. « Ainsi, pour aspirer à une telle intégration, les structures à réaliser doivent être conçues de manière à assurer une cohérence. Ce n'est pas le cas à Haï El Badr, aucune route n'a été réalisée, pourtant le POS U75 de l'ex-Zhun Oued Ouchaïah a entériné la réalisation de deux importantes voies », a observé le même urbaniste. Comme les anciennes voies sont saturées, les usagers transitant par le centre de Haï El Badr continuent à subir les pires tracasseries occasionnées par les embouteillages. En tenant compte des dernières déclarations du ministre des Travaux publics, la situation s'améliorera-t-elle dans cette localité considérée aussi comme un « point noir » ? « Que les usagers soient rassurés : plusieurs points noirs seront éliminés prochainement dans la capitale », a déclaré le ministre sur les ondes de la radio. D'après certaines informations concordantes, le ministre s'est rendu récemment à Bourouba. Il a effectué ce déplacement pour superviser les travaux de réalisation du « boulevard de la vallée de Bourouba ». Dans son itinéraire, le ministre a sans doute remarqué l'engorgement des voies des localités limitrophes. Pourrait-on alors déduire que la réalisation des deux voies susmentionnées serait inscrite au programme ? Si c'est le cas, une telle réalisation ne rencontrera pas d'entrave. La contrainte juridique nécessitant l'expropriation puis l'indemnisation ne se présente pas. Ces voies seront concrétisées dans un terrain relevant du domaine privé de l'Etat. « Concernant la voie d'évitement, sa réalisation nécessite du point de vue technique un soulèvement des talus. Mais concernant la route interquartiers, sa concrétisation exige la délocalisation du bidonville dont les taudis sont implantés en bordure de voie », a conclu le même interlocuteur.