N'échappant pas à l'ogre de la privatisation, l'entreprise de distribution de matériaux de construction de Tlemcen (EDIMCO) est aujourd'hui sujette à des palabres. Les ex-salariés de cette société crient à la hogra, après qu'ils eurent été exclus par la commission des soumissions, chargée de l'étude des dossiers, « sous le prétexte que nous ne remplissons pas les conditions requises pour la reprise de l'entreprise. Pourtant, nous avons présenté un dossier consistant, selon le cahier des charges et dans les délais. Le jour de l'ouverture des plis, en juin 2006, nous gardions l'espoir de reprendre une boîte que nous connaissons bien, en ce sens que certains travailleurs y ont passé 25 ans de leur vie. Quelques jours plus tard, nous avons été fortement surpris par notre exclusion ». Ne restant pas les bras croisés, les ex-salariés ont transmis des correspondances accompagnées du dossier qui ne souffre d'aucune carence à plusieurs instances, dont le SGP Ouest et le CPE Alger. Des doléances restées lettre morte. Enfin, il y a eu une réaction : le 19 février 2007, une réunion s'est tenue au siège du SGP Ouest concernant le cas de l'EDIMCO de Tlemcen et ce, sans la présence des représentants des travailleurs, comme stipulé par la loi. Une réunion fatale où il a été décidé la fermeture de cette entreprise à partir du 31 mars 2007, « sans arguments convaincants justifiant cette fermeture, au moment où notre entreprise jouissait de tous ses atouts (production, clientèle fidèle…). Aujourd'hui, nous implorons les hautes autorités de l'Etat de sauver des pères de famille et une entreprise performante… » Y'aura-t-il une ouie encline au désespoir d'Algériens voulant sauver leur vie et celle de leur entreprise ?