Des travailleurs de l'ex-unité Edimco de Batna se disent victimes des agissements de leurs nouveaux employeurs après la privatisation de leur entreprise. Dans une lettre adressée au président de la République, ces 15 salariés licenciés reviennent sur la vente de l'unité Edimco Batna qui, selon eux, a été bradée. Ils rappellent l'état de solidité de leur ex-unité, dont ils qualifient “bénéficiaire ainsi que performante, au capital de 27 milliards de centimes, avant de faire l'objet de vente”. Toujours selon leurs témoignages, “la direction de la SGP Est-Sud-Est de Annaba a cédé infructueusement le patrimoine de l'entreprise au prix de 16 milliards de centimes à une EURL, alors qu'elle était évaluée, en 2005, par expertise bancaire à 32 milliards de centimes. Revenant sur leur licenciement, ils rappellent qu'ils ont été licenciés une première fois par la Serub de Batna à compter du 1er avril 2008, et une seconde fois par l'EURL Seraoui où ils ont été transférés. Depuis, les 15 salariés licenciés par l'EURL Seraoui vivent le calvaire. On apprend que le président du holding de Biskra avait saisi l'acquéreur et l'a sommé de respecter la résolution du CPE. Malheureusement, jusque-là, rien n'a été entrepris. “Pour calmer les esprits, l'employeur a eu recours à la parade suivante : licenciement de l'ex-PDG à défaut de les prendre en charge en application de la résolution du CPE ou les indemniser dans le cadre d'un licenciement collectif dûment négocié et évalué pour une somme de 750 millions de centimes”, nous apprennent les salariés licenciés. Devant cette indifférence, les 15 salariés licenciés ont engagée une action en justice contre leurs employeurs pour qu'ils les rétablissent dans leurs droits. B. Boumaïla