Réunis hier matin à l'hôtel Cirta de Constantine, les membres du conseil syndical de l'EGT Est ont décidé à l'unanimité le gel de la grève observée du 5 au 11 février. Lors d'une rencontre avec la presse, les représentants des travailleurs des hôtels Cirta et Panoramic de Constantine, Essalem de Skikda, Chélia de Batna, les Hammadites de Béjaïa, Bougaroun de Collo et la station thermale Hammam Guergour de Bougaâ, dans la wilaya de Sétif, ont affirmé que cette décision, communiquée à tous les travailleurs des établissements relevant de l'EGT Est, a été prise dans l'attente de la réunion de la commission exécutive de la Fédération nationale des travailleurs du tourisme et du commerce (FNTC), affiliée à l'UGTA, prévue le 20 février à Skikda. Cette rencontre, qui aura à débattre de la situation qui prévaut actuellement au niveau de tous les établissements touristiques, devra se prononcer surtout sur l'éventualité de mener un mouvement de grève à l'échelle nationale. Une démarche que certains qualifieront d'ultime recours pour amener les responsables du groupe Gestour à respecter leurs engagements avec les représentants de la FNTC, notamment l'article lié à l'indemnisation du départ volontaire. Cette question demeure le principal point de discorde entre les deux parties depuis la cession de l'hôtel Essalem de Skikda. Dans cet établissement, les travailleurs, réunis hier après-midi en assemblée générale extraordinaire, se sont opposés à l'appel au gel du mouvement de grève lancé le matin même par le syndicat de l'EGT Est. Appuyés par le bureau de wilaya de l'UGTA, les travailleurs, s'ils ont salué le mouvement de solidarité qui leur a été témoigné par l'ensemble de leurs collègues des autres unités hôtelières de l'EGT Est, refusent de reprendre le travail jusqu'à l'obtention de garanties officielles et fermes concernant leur avenir. Un employé de l'hôtel a tenu à déclarer, à l'issue de l'assemblée : « Nous ne comprenons pas les motivations exactes du syndicat d'entreprise qui appelle à geler la grève pour la reprendre à une date ultérieure, alors qu'aucun signe d'apaisement n'a émané de Gestour. » K. Ouahab , S. Arslan