Le transport public urbain connaît depuis quelque temps une véritable anarchie jusqu'à constituer un danger pour les usagers. De par l'absence de sécurité dans les bus, la menace est permanente pour l'ensemble des usagers avec le caractère polluant de ces bus dont l'âge, pour leur majorité, dépasse les 20 ans. L'anarchie se trouve être vérifiée par l'absence totale de professionnalisme des différents opérateurs dans cette activité. Face à cette situation, les usagers s'en trouvent profondément désemparés, vivant un calvaire qui n'en finit pas. Devant cette situation, les usagers sont en fait pris en otage, car la structure en charge de l'activité transport affiche un laxisme effarant. Par contre, il a suffit d'annoncer la création de l'entreprise publique de transport urbain pour qu'il y ait une violente levée de boucliers du syndicat des transporteurs urbains qui, dans un communiqué daté du 26 octobre 2007, dénonce violemment cette initiative de création et son introduction dans un créneau qui semble être leur chasse-gardée. Le directeur des transports en poste depuis plus d'une année, voulant donné un coup de pied dans la fourmilière et casser le monopole détenu par ce groupe d'intérêt, soutenu par certains fonctionnaires tapis dans l'ombre, a vite déchanté et les actions qu'il a tentées d'entreprendre ont lamentablement échoué. Parmi ces actions, celle qui consistait à décongestionner le transport public urbain à travers l'introduction de taxis pour assurer désormais le transport collectif et soustraire les citoyens de l'emprise dans laquelle ils étaient confinés. Ces chauffeurs de taxi au nombre de 300, qui ont aménagé leurs véhicules, attendent depuis une année le lancement de cette opération, mais en vain. Les résistances de toutes natures ont eu raison des velléités de soustraire l'activité de sa déliquescence et d'atténuer le calvaire quotidien des usagers. Les 159 bus assurant le transport public urbain à travers les 9 lignes qui composent le plan de circulation actuel de la ville de M'sila, lit-on dans le rapport de la commission de transport et de l'environnement de l'ex-APW, se trouvent dans un état de délabrement avancé. Cette situation ne relève pas du caractère nouveau de l'activité du transport urbain, mais de l'inconsistance de la direction des transports qui, à un moment donné, avait suggéré aux jeunes notamment, ayant acquis des bus de capacité moyenne dans le cadre de l'Ansej, d'introduire des bus plus grands avec des capacités plus importantes. A partir de cette date, furent troqués les bus neufs contre des mastodontes d'acier polluants et encombrants. Ce sont des bus reformés qui ont été réintroduits en circulation à un moment où les centres de contrôle technique n'existaient pas, mais qui ont été autorisés à rouler jusqu'à aujourd'hui.Le lancement de l'entreprise publique de transport urbain tarde à entrer en fonction, en dépit de l'arrivage de 30 bus sur un total de 60. Arrivage qui a pourtant permis le lancement d'une l'entreprise similaire à Djelfa.