La sécheresse qui règne depuis plusieurs jours suscite des inquiétudes chez certains. Pour les services agricoles, l'optimisme demeure quand même mesuré, en attendant la générosité de Dame nature. En plus de la gelée qui persiste depuis une dizaine de jours, pas une goutte de pluie n'est tombée depuis le 29 janvier dernier, et ce phénomène semble ouvrir la voie à toutes sortes d'échos alarmistes. Les sons de cloche, entendus ici et là, laissent entendre, en effet, que nous serions à la veille d'une période de sécheresse pouvant affecter le secteur de l'agriculture. Un alarmisme réfuté en bloc, aussi bien par la grande majorité des agriculteurs que par le responsable du service de la production, sous tutelle de la direction des services agricoles de Constantine. Corroborant les propos des gens qui travaillent la terre, celui-ci estime, pour sa part, que « si d'une manière générale le cycle végétatif ressent quelque peu les effets du déficit hydrique enregistré, les cultures n'en connaissent pas moins une évolution normale, et il n'y a pas lieu de s'alarmer ». D'après ces mêmes sources d'information, ce phénomène climatique correspond, au contraire, aux besoins des cultures arboricoles, et notamment les espèces dites à pépins. Même raisonnement sur l'état des lieux des cultures maraîchères, pratiquées actuellement sous serre, donc totalement protégées des effets climatiques. Quand à la culture de saison, elle devrait être lancée à la mi-mars. Ceci précisé, il est utile de savoir que les quantités de pluie, tombées tout au long du mois de janvier écoulé, ont été évaluées par le service de la météorologie à 255,9 mm, lesquels ont été récoltés au terme des 28 jours de précipitations, enregistrées durant ce même laps de temps. Pourtant, malgré cette manne céleste apparente, il est souligné un écart négatif de 56,9 mm d'eau, déficit calculé par rapport à la moyenne de la wilaya, estimée en cette période de l'année à 312,8 mm. Il a été observé, d'autre part, une amplitude anormale entre les températures nocturnes et diurnes, avec des écarts atteignant, à certains moments, 20°. Pour l'heure, nous dit-on, il n'y a pas lieu de rajouter une couche aux rumeurs de la rue mais, en cas de persistance de ces deux phénomènes climatiques, il serait bon, à ce moment-là, de s'interroger sérieusement sur le devenir de nos cultures de saison.