Le processus de renouvellement des instances sportives n'a pas donné les résultats escomptés et pour cause, le travail enclenché depuis quelques semaines semble se banaliser pour laisser place à une reconduction quasi automatique des structures en place. En guise de renouvellement, il y a eu des chèques à blanc pour un autre mandat et, du coup, dans certaines fédérations, pourtant déficitaires en termes de résultats, les dirigeants se retrouvent à la tête des structures pour quatre autres années après avoir consommé deux mandats déjà. Douze années à la tête d'une fédération, c'est un peu trop pour un sport qui a tant besoin de fraîcheur dans ses rangs et de dirigeants à même d'insuffler une nouvelle relance. Pour le moment, il n'en est rien et les différentes directives du ministère de tutelle semblent se briser devant les balises imposées par ceux-là mêmes qui n'ont rien apporté au sport durant leurs deux précédents mandats, mais qui ont su, par un tour de passe-passe machiavélique, banaliser les élections. Ces dernières ne sont plus l'apanage de l'assemblée générale mais des jeux, le plus souvent malhonnêtes, de coulisses. Il ne faut pas s'attendre à grand-chose de ce processus de renouvellement des structures et ce malgré les bilans négatifs sur le plan résultats sportifs durant le dernier mandat olympique. Ce qui a fait dire à plusieurs observateurs : « On ne change pas une équipe qui perd. » En effet, à voir les résultats de ces premières élections, la question de savoir si les fédérations ont établi leur autocritique reste entière, car il est anormal qu'un bilan moral et financier passe comme une lettre à la poste au moment où l'opinion sportive sait pertinemment que cela a été une véritable faillite. Entre la position de responsable fédéral et celle de supporter avéré du sport national, c'est le grand fossé puisque les appréciations ne sont pas les mêmes et les humiliations enregistrées jusque-là ont des conséquences différentes. Certains responsables, devenus carriéristes, font plus dans le fonctionnariat que dans le dévouement au service du sport. Il ne faut plus s'attendre à grand-chose tant que les premiers responsables du secteur ne mettent pas le holà à cette dérive en imposant des textes et des règles à même de sauvegarder les structures sportives de ces jeux de coulisses qui permettent à tout un chacun de s'approprier une fédération. Pour l'actuel processus de renouvellement, les choses semblent mal parties pour le sport national qui devra prendre son mal en patience tout en espérant que la culture de la démission quand il y a échec se mettra en place dans les traditions sportives. Mais là, c'est un autre débat !