Des dizaines d'adjoints d'éducation de la wilaya de Sétif se sont réunis, lundi dernier, devant le siège de la direction de l'éducation. Les employés dudit secteur entendaient ainsi protester par cette action contre le statut particulier des travailleurs de l'éducation qu'ils rejettent et qualifient d'injuste et de dévalorisant pour la profession. En effet, les adjoints d'éducation se retrouvent classée à la catégorie 7 au lieu de la 11. Pour eux, d'autres corps du secteur, aux mêmes qualifications professionnelles, ont été classés à la 10. Ce nouveau statut les prive du droit de promotion et d'accession au poste de conseiller pédagogique et n'a, à aucun moment, pris en considération l'expérience professionnelle de cette catégorie d'employés de l'éducation nationale. Un reclassement et une revalorisation de la profession sont demandés par les protestataires qui exigent d'être reclassés à la catégorie 10, en plus de l'ouverture d'un créneau de formation pour l'accession au grade de conseiller pédagogique et aux autres grades de l'administration. Le directeur de l'éducation a reçu une délégation de contestataires qui lui ont soumis les doléances des quelque 1 100 adjoints recensés dans la wilaya de Sétif, alors que dans 800 établissements, ceux-ci occupent la fonction de surveillant général (conseiller pédagogique). Leur marginalisation ne s'arrête pas et leurs efforts dans le secteur ne sont nullement pris en considération. D'autre part, un communiqué de l'union nationale des travailleurs de l'éducation de la wilaya de Sétif, signé par la coordination des conseillers d'orientation scolaire et professionnelle, annonce la position de ces derniers vis-à-vis du projet de statut particulier des travailleurs de l'éducation. Eux aussi considèrent ce projet dévalorisant pour le corps. Les procédures de transition et d'intégration préconisées par celui-ci ne leur permettent pas d'accéder au nouveau poste de conseiller pédagogique principal, ce qu'ils considèrent comme une entrave à la promotion au grade d'inspecteur. Ils réclament donc la révision de ces lois injustes et élaborées sans la participation de gens de la profession qui mènent la réforme du secteur de l'éducation.