Il fut le compagnon de Boris Vian avec lequel il contribua à introduire le jazz en France. Ensemble, il écrirent dans les années cinquante « La blouse du dentiste » et « Faut rigoler », chansons humoristiques symptomatiques qui marquèrent la génération optimiste de l'après-guerre. il était né en juillet 1917, en pleine première guerre mondiale, tout près du bagne de Cayenne, en Guyanne, où l'on envoyait croupir les révolutionnaires de France et les insurgés d'Algérie. L'exil de sa famille lui permet de connaître Parius très tôt mais jamais il ne rompit avec ses racines culturelles, et s'il fit montre tout au long de sa carrière d'une incroyable éclectisme musical, c'est vers les sonorités du Sud qu'il inclinait et aussi qu'il excellait, cultivant un style nonchalant et une faculté de rire qui paraissait parfois excesssive mais qui était devenue son enseigne. C'est à travers les classiques du jazz que sa rencontre avec la musique s'est faite et son eouvre en resta si marqué que même dans des gennres différents, le souffle et les accents du jazz étaient toujours là. Excellent et précoce guitariste, il est sur les scènes des grands cabarets de Paris à l'âge de 16 ans et s'il accompagne alors le grand guitariste Djengo Reinhardt, c'est qu'il avait de quoi le convaincre. En 1941, sa tournée en Amérique latine le fait reconnaître par les grands publics et le Brésil l'adopte comme l'un des siens. A cette période se manifeste déjà son grand talent de « mélangeur » de genres et si cela n'est pas recopnnu il fut un précurseur de la world music actuelle. En décembre dernbier au Palais des Congrès de Paris, il : « Aznavour a 83 ans, Chevalier est mort à 84, Trenet à 86 ou 88. Il n'y a que Jeanne Calment qui m'ait battu, mais elle chantait comme une enclume ! » Quant à la mort il la percevait dans sa dimension cosmique : « Je crois à l'éternité, à l'infini. Dans notre galaxie, il y a des milliards d'étoiles, et combien y a-t-il de milliards de galaxie ? Vous vous rendez compte du nombre de vies qu'on a à vivre ! » De son vivant, il en eut plusieurs avec pour seule ombre à sa bonhommie l'histoire de ce fils, Jean-Maris Périer, photographe des artistes et que Salvador n'aurait jamais voulu reconnaitre ni même rencontrer. De nombreux Algériens quadra ou quinquagénaires l'appréciaient mais avec son come-back inoui de la fin des années 90 le fit découvrir par les plus jeunes. Allez, faut rigoler, avant que le ciel ne nous tombe sur la tête... Il n'a pas attendu. Il a ri et il a fini lui par monter au ciel.