Avec Simone Hérault et Alexandre Lachaux, accompagnés par Jacques Pagniez : piano et Adrien Lajoumard : saxophone L'écrivain poète, amoureux du Jazz, livre ses peurs, ses révoltes, ses obsessions, à travers des textes de grande fantaisie ou d'émotion la plus pure. C'est ce soir 25 octobre à 19 heures au Centre culturel français d'Alger. Parce qu'il fut étroitement lié à la naissance de Saint Germain des Prés de l'après-guerre, parce que son nom fut associé au renouvellement du jazz en France, on oublie parfois que Boris Vian fut un grand écrivain. Fanfaron des Temps modernes, trompette sans ambition — «Un trente-sixième de noir » disait-il — abominé et adulé à la fois après la publication de « J'irai cracher sur vos tombes », il meurt à l'âge où disparaissent les héros romantiques et laisse une œuvre considérable. Si tout le monde connaît la célèbre chanson «Le déserteur» qui fut chantée par les plus grands, de Mouloudji à Serge Reggiani, ses livres recèlent une richesse insoupçonnée : Vian y offre une écriture poétique et musicale d'une imagination débordante dont «L'herbe rouge» et «L'écume des jours» sont de parfaits exemples.