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« Un drame de grande envergure se profile »
Côte d'Ivoire
Publié dans El Watan le 28 - 11 - 2004

La crise en Côte d'Ivoire est « le résultat de la longue crise d'illégitimité des institutions et de ceux qui les incarnent » (élections de 2000 à l'issue desquelles Laurent Gbagbo a pris le pouvoir, ndlr), a affirmé Guillaume Soro, secrétaire général des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire, vendredi après-midi, lors d'une conférence de presse.
De passage à Paris, le chef politique du principal mouvement d'opposition au président Gbagbo - implanté dans le Nord et qui contrôle 60% du territoire - a réaffirmé que « M. Gbagbo est l'obstacle à la paix en Côte d'Ivoire, tout le monde le sait. Laurent Gbagbo est une partie du problème en Côte d'Ivoire. Et le problème ne peut pas résoudre le problème ». Il a ajouté que le 4 novembre 2004 (jour du raid de l'aviation ivoirienne contre des positions rebelles des Forces nouvelles et des soldats français de l'opération Licorne forces françaises) est « la date de rupture du consensus national... Ce jour-là, Laurent Gbagbo s'est volontairement exclu du processus politique, il nous a imposé une reprise de la guerre alors que nous étions dans une dynamique politique. » « Nous pouvions lancer une offensive générale et marcher sur Abidjan, mais nous avons voulu rester sur la défensive pour permettre à la communauté internationale d'agir. » Et de lancer un appel à la communauté internationale pour qu'elle « tire les conséquences de la guerre » et fasse preuve de « fermeté ». La sécurité de la population est « une question fondamentale », a insisté Guillaume Soro. « J'ai très peur de ce qui peut se passer dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. Nous pesons nos mots : un drame d'une grande envergure se profile. Plus on donne du temps au régime de Gbagbo, plus les escadrons de la mort s'organisent et se renforcent. » Il rappelle que « 300 000 Burkinabés ont été forcés de rentrer chez eux et qu'il a fallu l'intervention des forces impartiales pour que soit évité un massacre ». « On avait proposé un embargo immédiat sur les armes à Marcoussis, on ne nous avait pas entendus. 18 mois plus tard, la réalité nous donne dramatiquement raison. » Rappelant que des représentants des Forces nouvelles se sont déplacés à Prétoria pour rencontrer le médiateur de l'UA, le président M'Beki, Guillaume Soro, a affirmé que « depuis le début de cette guerre imposée par Laurent Gbagbo, il est difficile d'imaginer que les Forces nouvelles discutent à nouveau avec Gbagbo sans préalables ». « M. Mbeki connaît le problème ivoirien, il a été le premier à dire en 2000 qu'il faut reprendre les élections et que Laurent Gbagbo n'avait pas un large mandat. » « Il s'agit de mettre le peuple ivoirien dans les conditions de réussite du processus électoral et non pas de sauver un fauteuil présidentiel. » « Nous avons fait une proposition de sortie de crise à M. M'Beki, nous lui en laissons la primeur. » Le Sommet de la francophonie devait adopter hier une résolution dans laquelle les pays francophones « condamnent fermement les attaques meurtrières » et appuient « pleinement » la résolution 1572 du Conseil de sécurité. Adoptée à l'unanimité le 15 novembre, elle impose un embargo sur les armes à toutes les parties ivoiriennes. Cette résolution dénonce également « les exactions perpétrées contre les ressortissants étrangers et la population civile en général » et réaffirme avec force que « les accords de Marcoussis et d'Accra III constituent la seule voie pour une réconciliation durable ». Pour sa part, le président français Jacques Chirac a appelé, vendredi, à l'ouverture du Xe Sommet de la francophonie à Ouagadougou, toutes les parties impliquées dans la crise ivoirienne à reprendre les négociations. « Dans ces circonstance graves, je tiens à redire solennellement que la France est l'amie de la Côte d'Ivoire. Elle n'est pas là pour imposer sa propre paix mais pour tenter d'éviter la guerre civile et le chaos. » La situation en Côte d'Ivoire s'est brutalement aggravée le 4 novembre, après un raid de l'aviation ivoirienne contre des positions rebelles des Forces nouvelles et des soldats français de l'opération Licorne, qui a fait neuf morts dans le camp français, une centaine parmi les civils et 7 combattants des FN. En représailles, l'armée française a détruit l'aviation ivoirienne, ce qui a entraîné plusieurs journées d'émeutes à Abidjan et de violences contre les ressortissants français.

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