Des élections anticipées pourraient être organisées dans un an en Côte d'Ivoire par le nouveau gouvernement de réconciliation nationale prévu dans les accords de Marcoussis, a estimé mardi dernier un responsable de la rébellion du Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI). Selon les accords de Marcoussis, “c'est le gouvernement qui convoque (...) et qui organise les élections”, a affirmé le secrétaire général du MPCI, Guillaume Soro, lors d'un meeting à Bouaké (Centre). “Ca veut dire qu'un an après (l'installation de ce gouvernement, ndlr), on peut convoquer des élections anticipées”, a-t-il ajouté. Dans “la nouvelle phase de transition dans laquelle nous allons entrer, tous les pouvoirs du président de la République reviennent au Premier ministre (...). Le président, il ne gouverne rien, c'est un président d'honneur, il est assis chez lui”, a-t-il affirmé. “Cela veut dire qu'on a eu gain de cause sur tous nos points de revendications”, a conclu M. Soro. Les accords de Marcoussis (France), signés le 24 janvier par les principaux partis ivoiriens et les mouvements rebelles, prévoient que le maintien au pouvoir de l'actuel président Laurent Gbagbo — dont le MPCI réclamait la démission — jusqu'à la fin de son mandat, en 2005.