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Mines antipersonnel
Absence remarquée des grandes puissances militaires
Publié dans El Watan le 28 - 11 - 2004

On se souviendra d'Ottawa comme étant le lieu où a été conclu, il y a exactement sept ans, le premier accord multilatéral de désarmement, le seul d'ailleurs que compte l'ONU. Mais les ambitions demeurent aussi grandes.
En effet, les 143 pays qui ont signé la Convention d'Ottawa de 1997 interdisant les mines antipersonnel se retrouvent à partir d'aujourd'hui dans la capitale kenyane autre siège des Nations unies, pour faire le point : sept ans après l'adoption du texte, le nombre des victimes civiles de ces engins a diminué mais il reste beaucoup à faire. Une réunion bilan presque une semaine après que l'Algérie eut commencé la destruction de ses mines. Il y a une dizaine d'années, quelque 2000 personnes étaient tuées ou mutilées par des mines chaque mois, selon les chiffres du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Aujourd'hui, l'organisation humanitaire estime que ce bilan a été réduit des deux tiers au Cambodge, en Bosnie-Herzégovine et en Croatie, même si les mines font toujours 15 000 victimes par an dans le monde. « Il ne fait pas de doute que (le traité d'Ottawa) a eu un effet spectaculaire pour stabiliser le problème puis commencer à renverser la tendance que nous constations il y a dix ans », explique Peter Herby, responsable du secteur des armes au CICR. Les trois quarts des pays de la planète ont désormais signé le traité, détruisant 37 millions de mines qu'ils avaient dans leurs arsenaux et commençant à récolter pour les éliminer des millions de ces engins disséminés dans le monde. Des régions minées ont été repérées et des campagnes de prévention sont menées pour attirer l'attention sur le danger de ces engins perdus de vue ou laissés à l'abandon, même après la fin de conflits. L'Algérie, à titre d'exemple, n'a pas fini d'en souffrir même après avoir détruit des millions de mines laissées sous terre par l'armée coloniale française au lendemain de l'indépendance de notre pays. « Avec 37 millions de mines éliminées, il y a vraiment de quoi se réjouir », estime Peter Herby. « Mais toutes les promesses n'ont pas été tenues et les cinq années qui viennent seront cruciales. » Selon lui, la conférence de Nairobi doit parvenir à mobiliser beaucoup plus d'argent pour aider les victimes souvent mutilées dans les pays pauvres et elle doit accroître la pression politique pour remplir les objectifs fixés pour 2009. Les grandes puissances militaires comme les Etats-Unis, la Russie et la Chine, mais aussi l'Inde, le Pakistan et la Corée du Sud, ne se sont pas encore jointes au traité. Or ces six pays détiennent quelque 180 millions de mines antipersonnel, selon la Campagne internationale contre les mines. « Quand certains pays restent en dehors, c'est un handicap du point de vue politique parce que cela donne implicitement le droit à tout pays de continuer à utiliser des mines et les groupes rebelles en tirent argument pour se justifier », explique M. Herby. « Mais la plupart des pays les plus touchés adhèrent à la convention désormais : l'Afghanistan, l'Angola, le Mozambique, le Cambodge et les pays d'Amérique latine », ajoute-t-il. Selon le dernier rapport de la Campagne internationale contre les mines, au moins quatre Etats (Géorgie, Birmanie, Népal et Russie) ont utilisé des mines antipersonnel depuis mai 2003, alors qu'ils étaient 14 auparavant. Ce qui est globalement satisfaisant puisque la communauté internationale a réussi à conclure le premier accord multilatéral de désarmement malgré l'absence des grandes puissances militaires qui sont par ailleurs les plus gros producteurs et les plus grands marchands d'armements. Il reste que ce pas aussi modeste soit-il doit être suivi d'autres, car de nouvelles armes sont expérimentées et utilisées sur les différents champs de bataille. Des armes suffisamment puissantes pour déterminer le cours d'une guerre. Elles tuent elles aussi sans, il est vrai, avoir la perfidie des mines en question. Il serait criminel de parler de secret de fabrication, mais la vérité n'a pas été dite sur ces armes, comme ces obus de char à l'uranium. Appauvri, dit-on comme pour dissiper les craintes éventuelles. Mais le mal est fait.

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