Les parlementaires africains doivent se pencher sur des questions sensibles qui exigent une concertation et un échange de vues à même de dégager une position commune à l'échelle continentale. C'est le point nodal sur lequel a insisté Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, hier, au Palais des nations (Alger). Dans l'allocution d'ouverture prononcée à l'occasion des travaux de la 45e session du comité exécutif de l'Union parlementaire africaine (UPA), Bensalah a précisé le contenu des trois dossiers sensibles auxquels est confrontée aujourd'hui l'Afrique. Il s'agit de la représentativité des femmes africaines dans les instances de décision, le rôle des parlementaires africains dans la promotion d'un commerce international plus juste et la bonne gouvernance. Pour chaque dossier, le président du Conseil de la nation souhaite que la rencontre d'Alger aboutisse à des propositions claires, à la hauteur de ce qui est attendu par les populations africaines. Il justifiera ce souhait par le fait que « dans un environnement international marqué par une impitoyable concurrence et la recrudescence des confrontations, y compris militaires, l'Afrique est sommée de dynamiser toutes les instances et tous les mécanismes dont elle jouit ». D'où un appel pour que « l'UPA coordonne ses positions avec le Parlement africain », mais surtout à « agir efficacement au plan parlementaire international ». C'est pourquoi Ibrahim Boubekeur Keita, président du comité exécutif de l'UPA, soulèvera, lors de son intervention, le problème des moyens à mettre à la disposition de cette organisation. Une nécessité pour « atteindre les objectifs qu'elle s'est assignés, notamment le développement » du continent africain, dira-t-il. Un continent qui compte énormément sur des Etats locomotives comme l'Algérie et l'Afrique du Sud, cette dernière n'est pas encore membre de l'UPA. D'ailleurs, Bensalah ne manquera pas, à cette occasion, de souligner que « les institutions élues confirment l'orientation africaine (de l'Algérie) et son action au sein de l'Union africaine et autres instances africaines ». Les représentants de 40 pays membres présents aux travaux de la 45e session du comité exécutif de l'UPA ont arrêté, hier, l'ordre du jour qui comporte 9 points. Aujourd'hui se tiendra dans le même lieu une réunion des femmes parlementaires africaines et demain le 27e congrès de l'UPA.