Un engin de chantier a heurté hier à 14h30 le gazoduc qui alimente à partir de Hassi R'mel le complexe gazier de Skikda (GNL). L'incident s'est produit à Ben Cheikh, un lieudit situé entre les communes de Aïn Bouziane et El Harrouche au sud-ouest de la wilaya de Skikda. L'intervention des éléments de la Protection civile appuyés par les agents de sécurité de Sonatrach a permis de circonscrire le sinistre en évitant tout risque d'explosion. La Gendarmerie nationale, qui s'est chargée de la sécurisation d'un large périmètre de la zone concernée, a procédé immédiatement à la fermeture de la circulation sur le tronçon routier mitoyen, en la déviant vers l'axe allant vers la commune de Sidi Mezghiche. Les agents de Sonatrach ont par la suite fermé les deux vannes implantées, l'une à El Harrouche et l'autre à Aïn Bouziane, et distantes l'une de l'autre de plus de 10 km, afin de limiter la fuite des gaz. Hier et jusqu'à l'heure où nous mettions sous presse, la Protection civile, la gendarmerie et Sonatrach s'attelaient encore à suivre de très près la situation en attendant que les quantités encore contenues dans le tronçon concerné se vident entièrement. Selon des sources locales, l'incident a été provoqué par un engin de chantier d'une entreprise nationale chargée de l'étude des sols dans le cadre du projet de l'autoroute Est-Ouest. L'engin, vraisemblablement, de carottage aurait touché à plus de trois mètres de profondeur le gazoduc occasionnant une fuite assez importante. Selon des techniciens du complexe gazier de Skikda, cet accident n'aurait eu aucune incidence sur la production. D'autres sources affirmaient par contre que le GNL aurait cessé toute activité vers 15h. Une information qu'il nous a été impossible de vérifier vu l'indisponibilité des responsables du complexe qui étaient encore occupés par le sinistre. Cet incident, qui n'a fort heureusement eu aucune répercussion grave, est le second du genre à se produire dans cette même région. A rappeler, qu'en 1998, une fuite de gaz suivie d'une explosion avait causé la mort de quatre riverains qui habitaient à moins d'un kilomètre du gazoduc.