« Nous ne mangeons qu'un repas sur deux et nous travaillons sans assurance. Nous ne pouvons nous permettre le luxe d'acheter des médicaments pour nos enfants », témoigne un ouvrier exerçant, dans le cadre du filet social, au niveau du parc communal de Saïda. Une trentaine d'ouvriers exerçant, dans le cadre du filet social, au niveau du parc communal de Saïda réclament à corps et à cris leur intégration en tant que vacataires ou titulaires au sein de cette institution qu'ils ont servie et qu'ils servent encore depuis de très longues années. Une vingtaine parmi eux ont été recrutés entre l'année 1995 et 2000. Les protestataires, qui se sont déplacés à la maison de la presse munis de leur pétition, ont affirmé qu'il y a eu de très nombreux recrutements. « 147 personnes ont été recrutées durant la dizaine d'années écoulée par les différentes APC qui se sont succédées », dira l'un des 12 pères de famille. Et un autre d'ajouter : « on nous a donné des promesses et rien que des promesses, nous trimons et peinons avec 8 heures de travail quotidiennes et maintenant on nous demande de patienter. » Travailleurs pauvres Interrogés sur leurs conditions de vie, l'un d'eux, du filet social, la gorge serrée, dira : « peut-on vivre avec 3 000 DA par mois ? Nous ne mangeons qu'un repas sur deux et nous travaillons sans assurance. Nous ne pouvons nous permettre le luxe d'acheter des médicaments pour nos enfants. » Et de conclure : « Nous interpellons le premier responsable de la wilaya pour qu'il intervienne en notre faveur, nous, graisseurs, éboueurs, mécaniciens, et de prendre en charge nos réclamations afin que le recrutement se fasse en toute équité et transparence et non servir quelques privilégiés qui, avec une facilité déconcertante, se retrouvent recrutés en tant que titulaires ou vacataires alors qu'ils n'ont jamais travaillé à l'APC. »