Les éboueurs de l'APC de Saida, recrutés dans le cadre du filet social, sont en grève depuis samedi pour exiger leur titularisation et l'amélioration de leurs conditions de travail. Ils travaillent dans des conditions pénibles. Les plus anciens ont été recrutés en 1995 et triment de 5 heures du matin à 13 heures, pour 3000 dinars par mois. « J'ai quatre enfants, chaque année il y a de nouveaux postes qui sont réservés à des privilégiés » annoncera un gréviste. Un autre d'ajouter : « les maires qui se sont succédés nous ont donné des promesses, ainsi que le chef de daïra, mais, le problème persiste toujours ». Les protestataires tirent à boulets rouges sur le maire déchu. « Nous travaillons sans combinaisons, ni bottes, ni gants » disent-ils.L'on apprend, par ailleurs, que deux éboueurs ont été victimes d'accidents de travail ; ceux du filet social ne bénéficient d'aucune assurance et ne perçoivent pas d'allocations familiales.