Les assises d'Air Algérie, inaugurées le 15 février 2008, ont mis à nu l'atmosphère tendue entre la direction générale de la compagnie aérienne et la section UGTA-Technique. Le syndicat, dans un communiqué signé hier par le chargé de l'organique, Lemnouar Azzoug, déclare protester contre les propos « insidieux, tendancieux et injurieux » tenus par la direction générale d'Air Algérie à l'égard de la direction de la maintenance lors de ces assises. « Après lecture de la communication sur la direction technique, le directeur général par intérim, au lieu de relever le niveau international atteint par la maintenance qu'il s'agit d'encourager, a, au contraire, tenu un discours diffamatoire », dénonce l'UGTA-Technique. Le communiqué ajoute que le DG par intérim a insisté, entre autres, sur « l'organisation du travail, démontrant d'une manière magistrale sa méconnaissance du mode de travail au niveau de la maintenance, se hasardant à qualifier son personnel de fainéant et qui ne travaille que 3 heures par jour ». Pour le syndicat, « cette déclaration fait fi des sacrifices consentis, justifiés par des objectifs amplement réussis ». L'intervention « humiliante » de la part de la direction générale est d'autant plus injuste que seule la direction de la maintenance en a fait les frais, alors qu'elle évolue dans un environnement difficile et tellement contraignant, déplorent les syndicalistes d'Air Algérie. Ces derniers, pour contredire le DG par intérim, affirment que « la maintenance, sous la conduite éclairée de son directeur Rachid Akrour, a complètement réussi et même dépassé les objectifs qui lui furent assignés par le pavillon national ». Ils citent le transfert des activités vers la base de maintenance, ainsi que la qualification des techniciens sur les différents types d'aéronefs et leur moteur et équipements associés. D'autres réalisations, selon le syndicat, consistent en la prise en charge effective de l'entretien des nouvelles flottes et l'obtention de différents agréments dont Transport Canada pour le certificat d'exploitation. « La maintenance qui fut un centre de coût est désormais un centre de profit », résume l'UGTA-Technique, citant à titre indicatif que la recette en main-d'œuvre par la prise en charge de l'entretien pour tiers, outre Air Algérie, se chiffre à 500 millions de dinars pour l'année 2007, couvrant une large partie de la masse salariale de la direction technique.