Outre les perturbations causées par la cessation d'activités d'Air Lib, des retards importants sont signalés au niveau des lignes intérieures. Activités intenses au niveau de l'aéroport Houari-Boumediene, et elles ne sont pas dues uniquement aux allers-retours des avions. La faillite de la compagnie aérienne française privée Air Lib a sérieusement perturbé le trafic aérien, notamment pour des dessertes comme l'Algérie ou les Dom-Dom. Et si le gouvernement français a donné consignes à Air France et Corsair de se charger des passagers “laissés en rade”, il n'a cependant soufflé mot concernant la destination “Algérie”. Fort heureusement pour ces laissés-pour-compte en partance ou venant de France, la compagnie aérienne nationale Air Algérie a vite réagi à l'événement en mettant sur pied une cellule de crise pour parer à la situation. Des options sont ainsi proposées offrant, selon le porte-parole d'Air Algérie, des facilités allant de l'étude des tarifs jusqu'à la reconnaissance de dette pour ceux qui ne disposent pas d'argent dans l'immédiat. A souligner toutefois que cette option est limitée dans le temps et n'excédera pas, de l'avis de ce même responsable, la mi-février. C'est la durée estimée nécessaire pour désengorger les aéroports. Pour cette opération exceptionnelle, Air Algérie a augmenté ses vols en ajoutant un gros porteur. Un Boeing 737 800, d'une capacité de 148 sièges, a été remplacé par le 3 767 300 de 253 sièges. Il en est de même pour la compagnie aérienne privée Khalifa Airways. Dans le souci de rapatrier les passagers d'Air Lib, la compagnie a déployé de gros porteurs, notamment les 330 et 340 en direction de l'Europe pour acheminer les voyageurs vers Alger. Un programme spécial a été déclenché précisément pour Marseille, Toulouse et autres. Mais force est de constater que même à bord des avions de cette compagnie, liée à Air Lib par une convention, le passager est contraint de racheter son billet et c'est à lui de réclamer ses droits auprès de la compagnie française déchue. Pour l'aéroport d'Alger, cet incident n'a été qu'une perturbation supplémentaire à ajouter au registre. Le dernier cafouillage en date remonte à pas plus loin que le week-end écoulé où un mécontentement général a été exprimé par les voyageurs, excédés par une attente interminable au niveau des lignes intérieures. Que s'est-il réellement passé ? Personne ne semble en mesure de fournir une explication plausible, sinon de rester vague et d'évoquer des raisons techniques sans précision aucune. Selon certaines indiscrétions, la défaillance incomberait à la tour de contrôle qui serait sujette à un mécontentement d'ordre social. Une hypothèse complètement récusée par un responsable au niveau de l'ENNA qui nous a indiqué que le personnel de cette entreprise est même concerné dès mars prochain par une augmentation salariale. Air Algérie, pour sa part, a confirmé la non-responsabilité de la tour de contrôle dans les retards enregistrés en affirmant que tous ses avions, après un léger retard, ont effectué leur desserte normalement. Les passagers empruntant les lignes de Khalifa Airways sont, cependant, les plus pénalisés. N. S. Ports Journée de protestation le 16 février Dans une déclaration parvenue au journal, la Coordination nationale des syndicats des ports algériens (UGTA) annonce “une journée de protestation” fixée pour le dimanche 16 février. Cette décision, est-il mentionné, découle de la réunion en session extraordinaire de mercredi dernier. Le débrayage annoncé fait suite, selon cette instance syndicale, à la démarche entreprise par la tutelle de concert avec le ministère de la Participation, visant la réorganisation des activités portuaires. Le syndicat dénonce son exclusion des débats et appelle à l'annulation de cette démarche “hasardeuse”, considérée comme un “péril à la stabilité économique et sociale du pays”. R. E.