Seuls 284 logements sont achevés sur les 900 prévus dans le cadre du programme du fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS). En décembre dernier, les listes des souscripteurs bénéficiaires de quota sont affichés, faisant ainsi d'heureux pères de famille, qui ont attendu impatiemment cette attribution depuis 2004, date à laquelle ils avaient postulé à un logement. Cependant, ne voila-t-il pas qu'ils se retrouvent coincés et complètement sidérés par la décision unilatérale, et pour le moins injuste, émanant de la direction du FNPOS, imposant aux bénéficiaires de payer le mètre carré plus qu'il n'a été convenu entre les deux parties. En effet, de 18 400 DA, le prix du m2 a été revu à la hausse, et ce sans concertation avec les parties contractantes, à 25 850 DA. Ainsi, un logement de type F3 qui coûtait 1,2 MDA (millions), est aujourd'hui estimé à 1,75 MDA ! Réalisés en 2002, et pompeusement inaugurés par Bouteflika en 2004, les 284 logements, érigés à la nouvelle ville Ali Mendjeli, sont inhabités et leur état se dégrade à vue d'œil. Les postulants à ce programme sont inquiets et se disent outrés, d'autant plus qu'après cette augmentation, le caractère éminemment social du FNPOS est abandonné, n'étant plus inscrit dans un cadre d'aide aux salariés, mais dans une péréquation tout à fait mercantiliste. Les 280 familles bénéficiaires, convoquées pour s'acquitter du premier versement, déclarent être dans l'impossibilité de payer le supplément imposé. Suite à cela, les attributaires ont alors entrepris des démarches, et entre autres, saisi par courrier les différents responsables, dont le directeur du fonds et le ministre Tayeb Louh, en vain. Nul n'est accessible, nul ne les écoute, et ils s'offusquent de ce mutisme, et surtout de la démission des pouvoirs publics face à leurs responsabilités et à leurs engagements. L'un de ces malheureux souscripteurs parle d'arnaque et d'escroquerie, déclarant : « J'ai passé 40 années à économiser pour ce logement, ils ont rompu les clauses du contrat qu'ils ont eux-même dûment établi, nous demandons l'intervention rapide du ministre pour un règlement juste et équitable de la situation ». Ils interpellent aussi le premier magistrat du pays pour qu'il intercède en leur faveur.