L'Association nationale des arbitres de football (ANAF) a mobilisé le corps arbitral, plus particulièrement les referees internationaux et fédéraux, autour des questions d'actualité qui touchent l'ensemble du corps, et ce, lors de la tenue d'une assemblée générale, le 25 février, à Alger. La réunion, qui a regroupé une soixantaine d'arbitres, a été sanctionnée par plusieurs recommandations. Abderrahmane Bergui, ancien arbitre international, président de l'ANAF, a ouvert la séance et rendu compte de la réunion qui a regroupé, samedi au siège de la fédération, le président de la FAF, Hamid Haddadj, et quatre représentants des arbitres (Zekrini, Haïmoudi, Hadada et Bergui). Sur cette entrevue, Aberrahmane Bergui a dit aux arbitres présents à l'AG : « Le président de la fédération a donné toutes les assurances pour que les arbitres puissent accomplir leur mission dans de bonnes conditions. Il n'a pas manqué de réaffirmer son soutien à l'égard des chevaliers du sifflet, régulièrement pris à partie par certains acteurs du football. » Les arbitres ont apprécié la position du premier responsable du football national. Après l'intervention de Abderrahmane Bergui, le débat a été ouvert et les présents ont saisi cette opportunité pour « remercier les responsables de la FAF et de l'ANAF pour cette louable initiative », saluer « ce sursaut qui va sans nul doute permettre au corps arbitral de remplir sa mission dans de bonnes conditions », de mettre en relief « les difficultés et entraves dressées sur le chemin des arbitres, cibles faciles pour certaines parties pour justifier leurs échecs » et demander que « des mesures draconiennes soient prises à l'encontre de tous ceux qui portent gravement atteinte à l'honneur du corps arbitral ». Après un large débat, les recommandations suivantes ont été retenues : la journée sans arbitres prévue le 28 février, sera remplacée par une troisième mi-temps, à savoir arrêter la partie durant une minute, lors de la première demi-heure de jeu. La FAF renouvelle sa confiance « pleine et entière » au corps arbitral, à son association (ANAF) et à la DTNA. La poursuite judiciaire par la FAF à l'encontre de tous ceux qui par leurs propos et déclarations offensent les arbitres. Tous ceux qui agresseront les arbitres seront poursuivis en justice devant les juridictions compétentes et les parties responsables de ce type de dérapage seront boycottées par les arbitres. Aucune récusation d'arbitres ne sera acceptée jusqu'à la fin de la saison. L'ANAF a demandé à ce que toutes les parties qui diffameront les arbitres fassent l'objet de plaintes devant les juridictions compétentes. Les organisateurs n'ont pas manqué de souligner leur « grande satisfaction après ce rendez-vous marqué par la présence massive des arbitres qui ont tous adhéré à une démarche qu'ils appelaient de tous leurs vœux depuis longtemps », sans omettre de remercier « la fédération pour son engagement au côté des arbitres dans cette étape difficile que traverse le football », a déclaré un membre de l'assemblée générale. A signaler que c'est un arbitre, présent lundi à Staouéli, qui a pris en charge la restauration des soixante arbitres qui ont fait le déplacement. Pour conclure, un arbitre a précisé : « C'est une belle initiative qui mérite d'être poursuivie pour permettre aux arbitres d'être à la hauteur des espoirs placés en eux par les responsables du football et de l'arbitrage. »