Ayant opté pour un départ volontaire de la laiterie des Arribs (Orlac), Y. R., chef de service, se présente le 29 septembre 2007 au concours pour le recrutement d'inspecteur principal au niveau de la direction du commerce de Aïn Defla. A l'issue de toutes les démarches effectuées, elle sera convoquée (convocation n°1483), dit-elle, pour signer le PV d'installation. A sa grande surprise, les services administratifs de la DCP exigeront d'elle le dépôt de la copie d'une démission au lieu de celle portant mention « Départ volontaire ». Même son de cloche au niveau de l'inspection de la Fonction publique où N. Fellah, inspecteur, ajoutera, peut-on lire dans sa lettre adressée aux pouvoirs publics, que la réglementation interdit à tout travailleur du secteur public ayant quitté volontairement une entreprise de travailler dans la Fonction publique. L'intéressée est, cependant, convaincue qu'il n'existe aucun texte législatif donnant raison à l'inspecteur, citant plusieurs exemples dans son entourage. Pour elle, c'est clair, c'est le départ volontaire qui a injustement motivé la décision des responsables du recrutement de l'écarter de ce poste, sinon, s'interroge notre interlocutrice, comment expliquer qu'en date du 25 décembre 2007, soit deux mois après l'installation des candidats, l'inspecteur, dans une correspondance portant le n°1337 adressée à l'ex-employeur, avait demandé une copie du départ volontaire et le montant perçu, chose confidentielle, ajoutera l'ex-cadre de l'Orlac ? Celle-ci s'interrogera en outre sur le pourquoi de sa convocation pour la signature du PV d'installation si elle n'avait pas rempli toutes les conditions exigées. Interrogé sur la question, le directeur du commerce avancera des arguments liés surtout au statut social de l'intéressée, rappelant qu'elle pourra se présenter au prochain concours. Quant à l'inspecteur de la Fonction publique, il affirmera que la candidate n'avait pas fourni une pièce à son dossier dans les délais prévus. Profondément marquée par cette mésaventure et se sentant lésée dans ses droits fondamentaux, la jeune femme, ingénieur d'Etat ayant à son actif 15 années d'expérience, interpelle dans sa lettre le directeur général de la Fonction publique, le ministre du Commerce, afin, dit-elle, qu'ils dépêchent une commission d'enquête à Aïn Defla. Et réparer une injustice dont elle n'est peut-être pas la seule victime, nous dira-elle encore.