Par sécurité, la tribune officielle prévue à côté du siège de la wilaya a été supprimée des plans. Les travées du stade scolaire vibreront-elles très bientôt sous les clameurs et les « ola » des supporters ? Lancés voilà plus de 8 ans, tout porte à croire enfin que les travaux d'aménagement sont, au rythme enclenché, en voie d'achèvement. C'est en tout cas, ce que laissent entendre les techniciens de la direction des équipements de la commune. M. Nacer Ouarab, le directeur de cette structure, estime le taux de réalisation à 70%. Cela toutefois après révision de la copie. En effet, l'étude remontant à 1999 prévoyait un mini complexe comprenant essentiellement deux tribunes (la tribune officielle est séparée de la tribune publique), des terrains combinés et sous les tribunes, des locaux au niveau zéro (avec devanture côté chaussée publique) et des bureaux au 1er niveau. L'enveloppe dégagée pour la totalité du projet s'élève à 87 millions de dinars greffés sur des budgets de 1998 et de 1999. La tribune officielle, alors que bel et bien portée sur les plans et son financement dégagé, disparaît dans le chapitre des réalisations. La tribune restante d'une capacité de 3000 places se voit consacrer une part budgétaire de 32 millions de dinars. L'ouvrage en béton non achevé a été réceptionné en 2002. Il aura coûté 27 millions de dinars. Les travaux ont repris après un moment d'arrêt, mais la réception des tribunes doit attendre l'achèvement des travaux de finition. Les espaces sont importants. Ainsi, dans une première phase, 14 locaux et 32 bureaux seront ouverts. La deuxième phase qui sera incessamment lancée concernera le laboratoire d'hygiène et de prévention, un centre de santé publique et une antenne du service de l'état civil. Au sujet de la destination des locaux, on croit savoir que les bureaux iront en premier au relogement des associations sportives et des activités de plein air domiciliées depuis l'existence du stade scolaire dans les vestiaires de fortune de celui-ci. Les commerces, quant à eux, ont été l'objet d'une liste arrêtée par l'APC en juillet 2004 et approuvée en assemblée en avril 2007, mais la délibération est rejetée par la tutelle pour deux motifs : les locaux ne sont pas encore réceptionnés pour que soit établie leur appartenance juridique à la collectivité et la procédure d'adjudication n'est pas respectée. Ces locaux inscrits dans le même programme que ceux du plateau Amimoun et de l'arrière-port participeront-ils à la résorption un tant soit peu du chômage et de la précarité telle que la prédestination est signifiée par les élus ? D'autre part, la suppression d'une partie du projet (la tribune officielle) prive l'infrastructure d'une plus grande envergure. Par sécurité, suggère-t-on dans les cercles sportifs, elle pourrait « facilement » être implantée côté ouest, à l'endroit du recasement dit provisoire des commerçants déplacés de la place Ifri. Une plus grande envergure du stade scolaire permettrait, selon les mêmes cercles, un transfert d'une partie des activités domiciliées au stade Benallouache où s'y entraînent et y jouent leurs matchs officiels, six clubs évoluant dans différents niveaux du championnat en plus des équipes de jeunes des deux clubs fanion de la ville. Et compte tenu que chaque club engage 4 catégories, c'est en tout 34 équipes qui fréquentent le stade Benallouache. Faut-il enfin souligner que le terrain ne faisant pas défaut à l'emplacement du stade Benallouache, s'impose plutôt un véritable réaménagement de ce dernier pour ainsi donner à la ville de Béjaïa un deuxième stade d'une grande capacité, à l'instar des autres grandes villes du pays.