L'Egypte a remis à l'Algérie une partie des archives sonores de la radio Sawt El Arab qui, durant la guerre de Libération entre 1954-1962, relayait, à partir du Caire, l'action des combattants algériens contre l'armée d'occupation française. « C'est une initiative égyptienne. Mais c'est également le résultat de négociations entamées en 1994. Nous souhaitons récupérer les archives filmées aussi », a indiqué Abdelmadjid Chikhi, directeur des archives nationales. Le même vœu a été exprimé par Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement. Par ailleurs, Abdelmadjid Chikhi a annoncé que la Turquie va restituer à l'Algérie trois siècles d'archives sur la présence ottomane. Un accord devrait être signé la fin du mois en cours. L'empire ottoman est resté en Algérie, une de ses provinces, de 1518 à 1830, date de l'occupation de l'armée française. Interpellé sur les déclarations de l'ambassadeur de France à Alger sur la non-réponse à des invitations qui lui auraient été adressées pour partir à Paris et discuter de la récupération des archives, Abdelmadjid Chikhi a refusé de s'exprimer, disant qu'il n'a pas rang de diplomate pour répondre à un vis-à-vis. « Je n'ai pas à rendre une visite qui ne m'a pas été rendue », s'est-il contenté de dire. Cependant, il a fait cette précision : « L'Algérie a demandé la carte des mines antipersonnel le 19 mars 1962 et elle n'a pas cessé de le faire. » Il a rappelé aussi que le président Abdelaziz Bouteflika a déclaré en 2005 que la France n'a pas répondu à la demande algérienne de remettre une cartographie des mines antipersonnel semées le long des frontières avec le Maroc et la Tunisie. L'ambassadeur de France à Alger a déclaré, dans une interview au quotidien El Khabar, que l'Algérie n'a pas demandé ces cartes et qu'elle n'a pas exigé de Paris d'indemniser les victimes des essais nucléaires du Sahara.